Plusieurs vols de grue cendrée ont été repérés dans le ciel lundi, à la frontière entre la France et le Luxembourg. Leur vol en V est reconnaissable parmi tous. Les oiseaux ont évité la semaine glaciale du 25 février.
Le retour du printemps? Il faut officiellement attendre le 20 mars! Mais déjà le redoux est annoncé du côté de Météo-Lux, avec des maximales qui pourraient monter jusqu’à 13 degrés ce samedi à Esch-sur-Alzette…mais avec de la pluie. Inutile de ressortir les barbecues.
Certains spécialistes se demandent d’ailleurs quelle est encore la valeur du retour des grues cendrées dans le ciel de nos régions. Historiquement, cet oiseau migrateur est l’un des symboles phares du printemps. Tout simplement car les grues cendrées quittent l’Europe du nord vers le sud (Espagne, Maghreb etc.) à l’hiver, pour revenir avec les températures plus clémentes du printemps.
Mais avec les dérèglements climatiques, les migrations semblent plus perturbées qu’avant. Il n’est pas rare de voir les grues stagner dans le Sud-ouest, en hésitant à reprendre la route.
Record de passage au lac du Der
Toujours est-il que cette année, la migration est précise par rapport au froid. Dans la Grande-Région, le lac du Der (en Champagne-Ardenne, à 180 kilomètres d’Esch-sur-Alzette) est une «aire de repos» incontournable pour les grues. Donc un point de passage précis pour les comptages. La Ligue protectrice des oiseaux (LPO) de Champagne-Ardenne a ainsi enregistré les trois plus grosses journées de migration aux 2, 3 et 4 mars… avec pour la journée de dimanche, presque 90 000 grues cendrées décomptées, un record à cette époque de l’année! D’habitude, les plus fortes journées de migration sont enregistrées un peu plus tôt. En clair, les grues ont évité la semaine glaciale du 25 février.
Hubert Gamelon