Alors que l’hiver s’installe, la grippe connaît une brusque accélération : les cas ont plus que doublé en une semaine.
La direction de la Santé a publié sa rétrospective hebdomadaire sur l’évolution des principales infections respiratoires aiguës et les chiffres parlent d’eux-mêmes : la grippe continue de s’imposer et se renforce.
Explosion des cas : +102 % en une semaine
Entre le 1ᵉʳ et le 7 décembre (semaine 49), les laboratoires ont déclaré 367 cas de grippe, contre 182 la semaine précédente. Le nombre de contaminations a ainsi plus que doublé, affichant une hausse de 102 % en seulement sept jours.
Les infections frappent particulièrement les enfants et les adolescents, confirmant une circulation accrue au sein des établissements scolaires et des structures d’accueil.
La grippe A domine presque totalement le paysage virologique, représentant 99,7 % des cas typés, contre 0,3 % pour la grippe B.
Le ministère de la Santé rappelle que la vaccination reste «le moyen le plus fiable» pour se protéger, réduire les risques de complications et limiter la transmission.
Cette année, la campagne vaccinale se distingue par une nouveauté majeure : la vaccination est désormais gratuite pour tous les enfants et adolescents de moins de 18 ans.
VRS : une circulation soutenue, surtout chez les plus jeunes
Le virus respiratoire syncytial (VRS) poursuit également sa progression, avec une augmentation de 59 % des cas en une semaine : 161 cas, contre 101 précédemment. Depuis octobre, 73 % des infections concernent des enfants de moins de neuf ans, soulignant une forte sensibilité des plus jeunes à ce virus hivernal.
COVID-19 : hausse modérée des cas, circulation virale en mutation
Les infections au SARS-CoV-2 repartent à la hausse : 91 cas ont été détectés durant la semaine 49, contre 51 la semaine précédente, soit une augmentation de 78 %.
Fait notable, cette tendance survient alors même que la concentration virale dans les eaux usées diminue, un indicateur habituellement corrélé à la circulation du virus.
Les analyses de séquençage montrent que le variant XFG reste dominant (54,2 %), accompagné de son sous-variant XFG.3 (29,1 %), confirmant une évolution continue de la situation virologique.