Alors que 70 grévistes d’Ampacet continuent de braver le froid depuis 8 jours, la direction a enfin répondu à leurs sollicitations via un communiqué diffusé ce lundi 4 décembre au soir, quelques heures après une conférence de presse des salariés.
Il est 21h26 lorsque le communiqué de la direction d’Ampacet tombe dans les boites mails des rédactions du pays. Après plus d’une semaine de silence, l’entreprise estime «nécessaire de rectifier les nombreuses fausses affirmations au sujet des discussions sur les conditions de travail actuellement applicables au sein de notre usine de Dudelange».
Si les salariés en grève affirment que leur direction «piétine» le dialogue social ou essaie de «casser» le mouvement, il n’en est rien selon les dirigeants, qui assurent avoir «entamé des négociations de bonne foi, dans le respect du Code du travail luxembourgeois, avec les organisations syndicales en vue de renouveler notre convention collective depuis le mois de mars».
«Malgré les efforts et les négociations, qui ont également impliqué l’assistance de l’office National de Conciliation (ONC), un accord n’a pas été trouvé, ce qui a conduit Ampacet à demander la non-conciliation. Il est essentiel de souligner que l’offre finale présentée par Ampacet à l’ONC est nettement plus élevée que ce qui a été rapporté dans les médias par l’OGBL Les ajustements proposés et les avantages supplémentaires ont été offerts en plus des avantages dont bénéficient déjà tous les salariés.», souligne le communiqué.
Pas de travailleurs intérimaires
La direction d’Ampacet précise qu’elle «respecte tout salarié qui choisit d’exercer son droit de grève», mais ne peut tolérer les «actes de diffamation, d’intimidation et de comportement illégal de quelque nature que ce soit», notamment à l’égard des quelque 30% de non-grévistes, qui subiraient, selon elle, des intimidations et agressions verbales lorsqu’ils se rendent au travail.
«Nous encourageons l’OGBL à veiller à ce que le droit de grève soit exercé de manière pacifique.», appuie le communiqué, qui l’assure : «Contrairement aux informations qui ont été publiées, nous tenons à préciser que nous n’avons pas engagé des travailleurs intérimaires depuis le début de la grève et que nous n’avons pas non plus réduit les salaires de notre personnel au minimum légal.»
Ampacet poursuit ces plans, visant à «augmenter les possibilités de production de couleur sur le site de Dudelange» : «Cela démontre la résilience et le dévouement d’Ampacet envers notre usine de Dudelange, envers nos salariés et envers le Luxembourg». Pas sûr que cela suffise.