Les quatre organisations syndicales de la SNCF ont signé l’accord mis sur la table par la direction jeudi soir et ont levé tous les préavis de grève qui menaçaient le week-end du Nouvel An, à l’approche d’un week-end de Noël déjà fortement perturbé, a annoncé vendredi la SNCF.
Cet accord « acte des mesures fortes pour une vraie reconnaissance du métier de chef de bord », a salué le groupe public dans un communiqué, indiquant malgré tout que « les perturbations resteront inchangées pour ce week-end ».
« Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que l’ensemble des chefs de bord reprenne le travail », a ajouté la SNCF.
La CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire – seul syndicat à avoir déjà levé son préavis -, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots ont donc accepté de mettre fin au conflit, déclenché par un collectif de contrôleurs formé sur Facebook et qui rejetait toute appartenance syndicale.
Jeudi soir, plusieurs mesures complémentaires ont été proposées par la direction pour apaiser la situation devenue explosive au sein du groupe, soumis à une intense pression du gouvernement pour mettre fin à la grève.
Parmi les mesures promises par la direction de la SNCF, la création d’une « direction des chefs de bord » afin de reconnaître les spécificités du métier et d’être plus à l’écoute des problématiques qui pourraient surgir.
La prime spécifique pour les chefs de bord va aussi passer de 600 à 720 euros. Et la direction s’est engagée à embaucher 200 contrôleurs supplémentaires en 2023 en plus des 350 déjà prévus.
Enfin, des garanties de déroulement de carrière et de progression de salaires ont été actées par la direction.
« La direction se félicite que ce soit par le dialogue social avec les représentants élus des cheminots qu’une sortie de conflit soit trouvée », s’est réjoui SNCF Voyageurs.
Depuis plusieurs jours, le collectif de contrôleurs avait laissé la main aux syndicats, qui n’appelaient eux-mêmes pas à la grève, pour négocier une sortie de crise.