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Grève à Cattenom : barrage filtrant sur fond de revendications salariales


Barrage filtrant organisé par 150 à 200 agents EDF à la centrale nucléaire de Cattenom. Photo DR

Le mouvement des salariés de la pétrochimie est-il en train de faire tache d’huile ? Toujours est-il que les agents EDF de plusieurs centrales nucléaires françaises bombent également le torse sur fond de négociations salariales et d’inflation galopante.

À Cattenom, ce jeudi 13 octobre, près de 200 agents ont opéré un barrage filtrant à l’heure de la prise de poste, peu après 6h. La petite route qui mène à l’usine de production électrique a été saturée rapidement tout comme le réseau routier local. Les grévistes ont levé le barrage vers 8h30, mais leurs revendications sont toujours d’actualité.

La semaine passée, un tiers des salariés du site avait observé une journée de grève pour faire pression sur les négociations de la branche énergie en cours à Paris. Cette séquence est terminée. «Nous avons obtenu 2,3 % de revalorisation mais aujourd’hui, ce sont des négociations d’entreprise qui doivent prendre le relais», explique le délégué syndical FO, Stéphane Vogel, au nom de l’intersyndicale.

Comme les salariés des sites pétrochimiques, les électriciens demandent une anticipation des négociations annuelles du travail. «Habituellement, elles ont lieu fin novembre, mais nous estimons urgent d’avancer cette date.» Deux revendications chiffrées sont mises sur la table, l’idée étant de parvenir à une augmentation cumulée de 8% des salaires. «Cela ne rattrapera pas les dix dernières années où nous avons perdu 10 points de pouvoir d’achat, mais cela compenserait peut-être l’inflation de deux dernières années», estime le délégué syndical. Les grévistes ont déjà voté la reconduction du mouvement pour le 14 octobre.

En réalité, plusieurs préavis de grève courent à différents étages de l’entreprise EDF, que ce soit au niveau local ou national. Cela se traduit par une mobilisation quotidienne sur les sites de production d’électricité.

À Cattenom, chaque jour depuis deux semaines, une quarantaine d’agents sont ainsi en grève. Parmi eux, il y a notamment ceux de la conduite. Jusqu’ici, la direction avait indiqué que ce n’était pas un problème alors que le processus de redémarrage des réacteurs 1 et 4 se profile pour les 1er  et 14 novembre. Cependant, le combustible de l’unité n° 1 n’a toujours pas été rechargé.

Un commentaire

  1. Curieusement, ce sont tpujorus les salariés les xmeiux payés (5000€ chez Total) qui font grève pour encore plus de salaires. Ceux des PME subissent les grèves des nantis.