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Greenpeace : «Le Luxembourg pourrait être contaminé» par Cattenom en cas d’accident


Le réacteur (Photo archives Editpress/Fabrizio Pizzolante)

Selon les cartes de l’Institut Biosphère, en cas d’accident majeur de la centrale nucléaire de Cattenom, le Grand-Duché serait contaminé.

Greenpeace Luxembourg l’annonce dans un communiqué, ce mardi : «Luxembourg-ville, Metz, Berlin, mais aussi Bruxelles ou Francfort pourraient être affectées par un accident nucléaire majeur à la centrale de Cattenom, en fonction des conditions météorologiques». Une déclaration liée à la publication des cartes de dispersion de la radioactivité réalisées par l’Institut Biosphère, en partenariat avec Greenpeace Luxembourg.

«La modélisation de plus de 1 000 cartes, correspondant chacune à une situation météorologique survenue au cours des années 2017, 2018 et 2020, permet d’évaluer la direction et la dangerosité potentielle d’un nuage radioactif, si un accident de type Fukushima devait se produire à la centrale nucléaire de Cattenom, à 23 km de la frontière luxembourgeoise», écrit Greenpeace.

Toujours selon Greenpeace, si cela arrivait «plus de 26 millions de personnes recevraient en quelques heures une dose de radioactivité supérieure à la limite d’exposition du public, fixée à 1 mSV par an». Ainsi quelque «276 000 personnes seraient potentiellement concernées par un déplacement urgent», tandis que «960 000 personnes autour de Cattenom seraient touchées par un déplacement de longue durée à la suite de la contamination des sols». Et de conclure :  «selon les variations météorologiques, c’est l’ensemble du Luxembourg qui pourrait être contaminé, ainsi que les régions et grandes villes des pays voisins comme la France, l’Allemagne ou la Belgique».

Le Luxembourg «doit exiger une opposition claire»

En 2026, le réacteur 1 de Cattenom aura 40 ans, soit la limite de sa durée de vie initiale, mais EDF espère pouvoir la prolonger. «La centrale nucléaire de Cattenom, vieillissante et exposée à des graves déficits de sûreté est une menace pour des millions de personnes, au Luxembourg et en France, mais aussi à l’échelle européenne», estime Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace Luxembourg.

«Le gouvernement luxembourgeois doit exiger une opposition claire à l’utilisation de l’énergie nucléaire et un engagement actif contre une prolongation de la durée de vie de Cattenom. De la part de l’Autorité de sûreté nucléaire, nous exigeons toujours de faire preuve de responsabilité en actant dès maintenant la date de fermeture de la centrale de Cattenom. C’est la seule façon de protéger les populations et l’environnement», explique Roger Spautz.

Un sujet qui sera sans doute évoqué lors de la 22e réunion de la Commission mixte franco-luxembourgeoise de la sécurité nucléaire, qui se tiendra au Luxembourg cette année.

Un commentaire

  1. Dir nervt seit Joren mat dem selwegten Gelabers……..