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«Green Justice» : le droit, nouvelle arme pour sauver la planète?


Stenka Quillet : «Donner des droits à la nature nous pousse à développer un rapport nouveau avec elle.» (Photo : DR)

Des requins qui portent plainte devant la justice : c’est possible dans certains pays qui accordent à la nature les mêmes droits qu’aux humains. Un immense espoir pour les militants, au centre d’un documentaire projeté à la Cinémathèque ce lundi.

Dans son documentaire Green Justice. Quand la nature porte plainte, la journaliste engagée Stenka Quillet montre comment des militants d’un nouveau genre utilisent désormais le droit pour mieux sauvegarder l’environnement. Ces avocats spécialisés prennent le relais des ONG traditionnelles, et représentent des rivières, des forêts, des animaux sauvages, en parlant en leur nom dans les cours et tribunaux.

Des îles Galapagos en Équateur à la forêt de Bialowieza en Pologne, en passant par la France et la Nouvelle-Zélande, on découvre leur combat contre Goliath, et la façon dont ils obtiennent des victoires, là où d’autres ont échoué, déjouant les stratégies des multinationales et des États.

«L’idée était de mettre en lumière le travail de ces avocats et juristes qui proposent de protéger la nature en changeant le droit, c’est-à-dire en faisant d’elle une personnalité juridique, au même titre que les hommes ou les entreprises», confie Stenka Quillet, que nous avons contactée.

Une protection a priori

Principal avantage : ce procédé permet de préserver l’environnement a priori, et non plus avec des sanctions a posteriori, une fois les dégâts faits. «Concrètement, si demain une société veut installer une usine à proximité d’un fleuve protégé, elle doit lui demander son avis, en s’adressant à l’assemblée qui le représente.»

Un modèle ...


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