L’alerte a été donnée samedi. Depuis jeudi, deux carpistes, ayant installé leur campement sur une berge du grand étang de Gondrexange, ont disparu. Les dernières recherches, effectuées dimanche, laissent craindre le pire.
Les gendarmes de la communauté de brigades de Sarrebourg sont pessimistes. Au regard des derniers éléments de leur enquête sur la disparition de deux pêcheurs sur le grand étang de Gondrexange, il y a de quoi être inquiet.
Samedi après-midi, les secours ont été alertés par les proches de deux passionnés de pêche à la carpe, originaires du centre du Bade-Wurtemberg, en Allemagne. Depuis jeudi, jour où la tempête a soufflé fort sur le pays de Sarrebourg, ils n’ont pas donné signe de vie. Un hélicoptère a survolé l’immense étendue d’eau et un bateau a sillonné l’étang pour retrouver trace du campement. Il a été remarqué dans la soirée, alors que le soleil tombait. Et déjà, il semblait désert.
Hier matin, les recherches ont repris, menées par les gendarmes de Sarrebourg et ceux de la brigade fluviale de Metz. Des voisins ont pris en charge le chien d’un des deux pêcheurs, seul sur le camp et visiblement affamé. Et à quelques centaines de mètres de là, une des deux barques pliables des carpistes a été aperçue, sur une berge. La piste de l’accident tragique est donc désormais privilégiée.
Appel à témoin
Hier matin, les enquêteurs ont minutieusement examiné le campement et ses abords. Ils ont aussi récupéré tous les effets personnels des disparus, âgés de 32 ans et 27 ans, parfaitement équipés pour la pratique sportive de la pêche à la carpe. L’après-midi a été consacré à sonder les eaux à proximité, au sonar. Sans résultat.
En cette période de l’année, les eaux du grand étang de Gondrexange, un des nombreux étangs-réservoirs de la région, servant à alimenter les canaux de la Marne-au-Rhin et des Houillères de la Sarre, ne dépassent pas 3 m de profondeur.
Aujourd’hui, une équipe de plongeurs de Strasbourg doit intervenir sur place pour examiner le fond de l’eau sur un plus large périmètre. Pour les aider dans leur enquête, les gendarmes ont lancé un appel à témoin. Visiblement, la barque retrouvée a été tirée au sec par une personne. Celle-ci est recherchée : son témoignage sur le moment et l’endroit où la barque a été aperçue avant d’être déposée sur la berge, pourrait s’avérer important pour la suite des investigations.
Le Républicain Lorrain