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Lorraine : les bras manquent!


À Briey, Lindal est en pleine croissance. L'entreprise a embauché quinze personnes cette année. Malgré cela, trois postes restent à pourvoir. (Photo : Républicain Lorrain)

La croissance est revenue en Lorraine. Problème : les candidats manquent à l’appel, dans l’industrie comme dans le tertiaire.

Frustration. Les carnets de commandes sont pleins, les grands donneurs d’ordres reviennent vers les PME avec leurs exigences de qualité et de délais, mais les entreprises ne parviennent pas à recruter.

Dans le milieu industriel, les patrons ne parlent que de ça, cherchent des solutions, tandis que les cabinets de recrutement s’arrachent les cheveux. « Je rencontre des chefs d’entreprise chaque jour , confirme Sébastien Schmitt, directeur régional de la Banque publique d’investissement (BPI), et tous me disent qu’ils sont freinés, faute de pouvoir recruter. » Avant, il y avait les métiers en tension, généralement réputés difficiles, à faible rémunération (mais pas toujours). Mais aujourd’hui, tous les secteurs semblent concernés. Métiers de bouche, boulanger, boucher, restauration, BTP, aide à la personne, etc. Le secteur médical connaît une tension jamais vue. Et pas seulement pour les médecins. Il y a 550 postes à pourvoir dans le Grand Est pour la seule agence Appel Médical. Médecins, aides-soignants, infirmiers, kinésithérapeutes, puériculteurs manquent partout en Lorraine. Depuis l’an dernier, le nombre des candidats baisse aux concours infirmiers. La profession perd de son attractivité.

«Colère et incompréhension»

Dans l’industrie, tous les métiers sont concernés, des opérateurs aux ingénieurs. Le signe qui ne trompe pas? Les ressources humaines recrutent. Comptables, contrôleurs de gestion, gestionnaires de paye : ces métiers sont en plein boum. Les petites annonces pullulent avec propositions de CDI estampillés «recrutement immédiat».

À Ludres, une annonce pour technico-commercial donne le ton : profil bac+2, 1 800-2 000 euros, gratification, intéressement, participation, tickets restaurant, mutuelle. « C’est la personne qui fait le job. Quand le profil est bon, il est hypersollicité. C’est encore plus dur s’il s’agit d’un commercial en industrie », souligne Richard Menneglier, manager exécutif senior chez Page Personnel. Informaticien industriel, roboticien, automaticien, R&D, chef de projet, pilote de ligne, etc… tout manque. « Je m’agace d’échouer , avoue le senior manager. Beaucoup de clients sont freinés dans leur croissance et expriment des sentiments de colère, de frustration, d’incompréhension. »

Si elle recrute à la va-vite, la société peut vite être mise en péril. Nombreuses sont les PME à admettre qu’elles ne parviennent pas à tenir les délais ou à franchir un palier qualitatif faute de personnel suffisant et qualifié. Continental, Viessmann, ThyssenKrupp, Ondal, Rians la faisselle, Heger (bois), Innothera (santé), Fivers, pour ne citer qu’eux, tous recrutent. Nancy concentre beaucoup de fonctions numériques. Clémentine, experte comptable en ligne, en sait quelque chose. Ils ont ouvert un bureau parisien pour recruter les profils spécifiques manquants!

Le Républicain Lorrain

Un commentaire

  1. C’est logique: l’éducation nationale française a voulu niveler par le bas. La France a réussi cet exploit s’avoir 5 millions de chômeurs et qu’on ne trouve pas le moindre ouvrier qualifié.
    Le socialisme est vraiment une catatstrophe!