Google au Luxembourg : Bissen espère toujours

Depuis plusieurs mois, l’emballement autour de l’éventualité de voir Google s’installer à Bissen est retombé. Même si le bourgmestre semble y croire encore…

Ce n’est pas demain que le géant de l’internet viendra s’installer dans la campagne luxembourgeoise puisque Google n’a encore pris aucune décision sur le sujet. Même en imaginant que la société américaine valide le choix du Luxembourg, le pays devra mettre en place des installations spécifiques pour alimenter le gigantesque data center en électricité. On parle même d’une consommation équivalente à un tiers de la consommation totale d’électricité au Luxembourg par an.

Auparavant, il faudra valider et faire voter différentes autorisations, notamment en ce qui concerne le plan d’aménagement général de la commune ou encore transformer des zones vertes en zones industrielles. Là encore, on parle de procédures qui peuvent être relativement longues si des complications ou des objections apparaissent.

Le bourgmestre reste pourtant optimiste en affirmant que les études environnementales sont déjà en cours afin de s’assurer qu’aucun animal ne sera impacté par l’édifice. Néanmoins, Jos Schummer tente de rassurer ses habitants en expliquant regarder de près les différents éléments de l’éventuel projet et en ne comptant pas laisser Google libre de faire tout et n’importe quoi dans sa commune. Un moyen de rassurer ses administrés qui vont devoir s’exprimer dans le cas d’une transformation de zones vertes en zones industrielles.

Une option parmi d’autres

Du côté de Google, c’est toujours le calme plat. Début juillet, de passage au Luxembourg, Thierry Geerts, le CEO de Google Belux, n’était pas en mesure d’apporter des éléments nouveaux sur le sujet : «On me pose souvent des questions sur ce sujet et c’est bien normal. Mais je ne peux pas apporter de réponse dans la mesure où nous n’avons encore rien décidé sur ce sujet.»

Pour rappel, Google a acquis en décembre dernier 33,7 hectares de terrain dans la commune de Bissen, pour un montant estimé de 40 à 50 millions d’euros, faisant du Luxembourg une «option», au même titre que le Danemark, la Suède et les Pays-Bas où le géant du web a également sécurisé des terrains en vue d’y installer un ou des data centers dans l’optique d’agrandir ses capacités en termes de traitement des données qui sont de plus en plus grandes.

Véritable serpent de mer, le sujet n’a plus été commenté depuis plusieurs mois par le gouvernement. Il faut dire que le montant de l’investissement prévu par Google, à savoir environ un milliard d’euros, laisse songeur.

Jeremy Zabatta