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Gloden contre Tonnar : le ministre Thill réagit


Eric Thill (à d.) tance, entre les lignes, son collègue ministre Léon Gloden (2e de g.).

Sans vraiment prendre position («Il n’est pas à moi de juger…»), le nouveau ministre de la Culture, Eric Thill, trouve toutefois des mots assez clairs pour défendre le milieu artistique, ciblé par son collègue ministre Léon Gloden.

«Il est un fait que la liberté d’expression – l’art et la culture en font partie intégrante – est un droit fondamental. Un droit qui doit être défendu en permanence», souligne ainsi le successeur de Sam Tanson (déi gréng) dans une réaction écrite, envoyée en primeur à nos confrères de la radio 100,7. «Une des missions de la culture, sous toutes ses formes, est de se montrer critique envers la société et des thématiques sociétales», renchérit Eric Thill.

Entre les lignes, le ministre de la Culture semble donc peu apprécier l’accusation formulée, vendredi, par Léon Gloden, venu reprocher au milieu artistique, et en particulier au chanteur Serge Tonnar, d’avoir provoqué les actes de vandalisme qui ont été perpétrés fin décembre contre le domicile du ministre des Affaires intérieures et la voiture de son fils.

Eric Thill qualifie ces actes d’inacceptables et renvoie vers la police et la justice, chargées d’identifier et de punir les auteurs d’actes qui paraissent se trouver en relation avec l’interdiction de la mendicité à Luxembourg-Ville, cautionnée par le ministre Gloden.

«Je suis fier de vivre dans un pays qui possède une scène culturelle active et vivante (…) Cela ne doit pas plaire à tout le monde, mais il n’est à la politique de juger qu’est-ce qui est l’art ou la culture (…) Je vais continuer à m’engager pour que la liberté d’expression soit tenue en haute estime et que la culture continue de disposer de la liberté nécessaire pour accomplir son important rôle au sein de la société», conclut le ministre Eric Thill.