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Gîtes du Minett Trail : les Kabaisercher charment les touristes et résidents


Au palmarès des Kabaisercher les plus visités, c’est le Floater à Dudelange qui se classe numéro un.  (Photo : Simpleviu)

Installés le long du Minett Trail, les 12 gîtes touristiques ouverts au compte-goutte depuis 2022 ont trouvé leur public. Si bien que d’autres devraient bientôt voir le jour aux quatre coins du pays.

Des cabanes pour randonneurs installées sur le Minett Trail, ce parcours de randonnée balisé de 90 km entre Linger et Bettembourg : voilà un concept qui attire les touristes comme les résidents.

Malgré un peu de retard à l’allumage – l’ouverture était programmée pour Esch 2022, Capitale européenne de la culture – la formule est aujourd’hui bien rodée, et la société chargée de l’exploitation, Simpleviu, a encore des tas de projets dans ses tiroirs.

L’idée d’un jeune entrepreneur 

Aux commandes, Philippe Morgado, qui a importé le modèle au Luxembourg : «J’avais vu ces cabanes à l’étranger lors de mes voyages, l’idée d’en créer au Luxembourg a alors germé», raconte-t-il.

Philippe Morgado a toujours cru en son idée de cabanes. (Photo : Tania Feller)

En 2019, encore étudiant, il peaufine son business plan et profite d’un sérieux coup de pouce, en remportant un prix de la Chambre de commerce. «Ça a donné l’élan qui manquait, les communes étaient fans du concept, et le reste a suivi», décrit-il.

17 gîtes ouverts au compte-goutte

«Au total, nous avons 17 Kabaisercher, répartis sur 12 sites. À Bergem, par exemple, il y a trois tiny houses, et à Lasauvage, trois nouveaux gîtes qui se sont ajoutés au lodge existant. Le petit dernier, disponible depuis deux mois, se trouve à Linger dans une ancienne école.»

À Bergem, ces petits chalets en carton vous accueillent pour la nuit en pleine nature. Photo : alain rischard

Alors que tous les hébergements auraient dû ouvrir en même temps, l’histoire s’est écrite autrement. Un mal pour un bien, estime le gérant, avec le recul : «Ça nous a permis de gagner en expérience et d’apprendre à nous adapter, car c’était complètement nouveau au Luxembourg, ce type de produit touristique».

«J’arrive à me dégager un revenu»

Et il a fallu s’accrocher, face à de nombreux obstacles. «Les débuts ont été compliqués, avec de nouveaux défis chaque jour, et beaucoup de retards.»

«Cela fait partie du jeu dans l’entrepreneuriat : la réalité du terrain n’a souvent rien à voir avec ce qu’on a planifié», relativise le jeune homme, qui n’a pas pu se verser de salaire pendant de longs mois.

Un associé pour 2025

«J’arrive à me dégager un revenu depuis peu, une fois que j’ai payé salariés, partenaires et entreprises. J’ai une petite équipe autour de moi, mais j’aimerais trouver un associé», pointe-t-il, ajoutant que ce sera l’un de ses objectifs pour 2025.

Après une première saison économiquement correcte – déjouant les pronostics des mauvaises langues – Philippe Morgado assure que cette deuxième saison se passe très bien, même s’il a noté l’impact de la météo maussade du printemps sur la fréquentation des Kabaisercher.

Les résidents recherchent l’effet «waouh»

Quant aux profils des hôtes, le patron souligne qu’ils sont radicalement différents, à l’image de la diversité des hébergements proposés : «On accueille des groupes d’amis, des couples, des familles avec enfants. Tout dépend du site», explique-t-il.

À bord du Pump it Up! à Esch-sur-Alzette, vivez une expérience digne de la science-fiction. Photo : tania feller

Ainsi, les cabanes insolites, comme le château du Parc merveilleux ou le wagon du Fond-de-Gras, attirent une clientèle à 70% luxembourgeoise, qui cherche une activité pour le week-end, avec un effet «waouh».

Tandis que les Kabaisercher plus spacieux et confortables, eux, sont loués à 80% par des touristes qui y séjournent plusieurs jours.

D’autres cabanes au-delà du sud

Bientôt, les clients auront encore plus de choix, puisque le catalogue va s’étoffer, annonce Philippe Morgado, avec des offres dans d’autres régions : «On est en contact avec beaucoup de communes qui voient que ça marche, et des particuliers aussi, qui veulent ouvrir un gîte.»

«Nous avons déjà signé un contrat avec Grosbous au nord, et deux autres communes à l’ouest devraient suivre.»

Le jeune chef d’entreprise, qui fourmille d’idées pour développer son activité, pense déjà à plus long terme avec, dans un coin de sa tête, le rêve de lancer tout un camping!

Top 3 des gîtes préférés des clients

1. Le Floater à Dudelange

Au point de départ/arrivée du Minett Trail, c’est ce cocon aménagé à la surface d’un ancien bassin de refroidissement de l’usine sidérurgique qui cumule le plus de réservations. Sa grande baie vitrée offre une vue imprenable sur le château d’eau, tandis que les hôtes peuvent se détendre dans l’une des alcôves. (160 euros/nuit, 4 personnes)

2. La Maison ouvrière à Lasauvage

Ce Kabaischen moderne et sa fresque colorée séduit les touristes de passage par son confort, son ambiance paisible et sa proximité avec la nature – la Crosnière coule juste là. Entourés d’une végétation luxuriante, les hôtes peuvent s’y relaxer avant de reprendre leur randonnée. (170 euros/nuit, 7 personnes)

3. Le Casinotuerm à Ehnen

Le long de la Moselle, ce gîte se niche dans la tour du casino qui a servi de refuge aux Dominicains jusqu’en 1795 et qui est aujourd’hui une bâtisse classée. Une pause idéale pour s’immerger dans la culture viticole locale et profiter de dégustations et de visites guidées des caves de la région. (150 euros/nuit, 6 personnes)

Infos et réservations ici

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