Tout l’été, les maisons dans les bois intégrées au parc animalier du Galgenberg ont affiché complet. Une nouvelle très encourageante pour l’avenir.
« Ici, nous sommes chez le Dokter Drachs, un vétérinaire qui prête sa maison quand il est absent », lance Anne Meyers, la responsable de l’Escher Déierepark, en montrant l’un des trois gîtes sur pilotis, les Bamhaiser (maisons dans les arbres). Quand on entre dans la maison, effectivement, la décoration rappelle partout le vétérinaire : des cadres où sont dessinées des collections d’insectes, des tubes à essai, un globe… Cependant, tous ces instruments ont l’air tout droit sortis d’un autre temps ou d’un monde imaginaire, à l’image de l’apparence extérieure des maisons.
Ce vétérinaire existe-t-il vraiment ? «Non, mais j’espère que les gens y croient. Une semaine après l’ouverture des gîtes, mon équipe m’a posé la même question», s’exclame la responsable du site situé au Galgenberg et géré par la commune d’Esch-sur-Alzette. Tout le monde joue le jeu et dans le livre d’or posé sur la table du séjour, les textes et les dessins des enfants s’adressent directement à ce «Cher Dokter Drachs».
C’est la plus petite maison des trois, qui est au prix de 150 euros la nuit pour deux adultes en haute saison, pendant les week-ends et les vacances (plus 35 euros par enfant et plus 50 euros par adulte supplémentaire sur la même période). Le chemin en hauteur réservé aux locataires des gîtes mène aussi à la maison de Mia, une Italienne volubile au point qu’elle ne croise pas souvent d’animaux. Du coup, elle se passionne pour la cueillette des champignons.
La dernière maison appartient à «Maisy (mésange en français) aus dem Kuelebierg». Cette jeune femme, plus calme, aime particulièrement les oiseaux et veut bien permettre aux enfants les plus sages de profiter du spectacle de la volière. Cette maison a la particularité d’être accessible aux personnes à mobilité réduite. Ces deux derniers gîtes sont plus chers, car ils peuvent accueillir jusqu’à six personnes.
Des touristes qui viennent de loin
Tous ont été complets tout l’été pour leur première haute saison, une nouvelle qui réjouit l’équipe de sept personnes, d’autant «que la majorité des gens avaient l’air heureux», complète Anne Meyers.
Il n’est pas possible de cuisiner dans ces maisons pour des raisons de sécurité, même si on y trouve un frigo et de la vaisselle. À défaut, il est possible de commander un petit-déjeuner «français» pour 10 euros ou un sac à tartines avec des produits du terroir, comme du pâté au Riesling. S’ils veulent éviter la vaisselle, les locataires peuvent opter pour un petit-déjeuner au «Bamhauscafé» qui propose un buffet en été, également ouvert au public de l’extérieur pour 15 euros (10 euros pour les enfants) de 8h à 10h. «Cette initiative nous a permis d’avoir plus de vie dans le parc dès les premières heures de la journée», souligne Anne Meyers.
La majorité des clients restent dormir seulement une nuit : «C’est le principe, une nuit d’aventure. D’ailleurs, il n’y a pas tellement d’espace pour ranger beaucoup d’affaires.» Mais certains choisissent tout de même d’y passer quelques jours. Si les enfants sont les plus intéressés, des couples ont également passé leur nuit de noces dans cet endroit insolite.
Et ce concept d’aventure plaît de plus en plus au-delà des frontières : «Au début, nous ne recevions vraiment que des Luxembourgeois et maintenant, il y a de plus en plus de touristes hollandais, suisses, belges et allemands. Nous avons même reçu une blogueuse américaine. C’est également une belle promotion pour la ville, car c’est un beau projet qui plaît au public.» À partir du 15 septembre, les réservations commencent à être moins nombreuses, même si certains ont déjà réservé leur gîte pour l’année prochaine.
Avec un tel succès, trois nouveaux gîtes pourraient voir le jour. L’infrastructure est déjà prête, mais le budget, lui, n’a pas encore été voté.
Audrey Libiez