Un « acte 2 » moins mobilisateur au niveau national, mais avec des incidents violents à Paris : la manifestation des « gilets jaunes » samedi sur les Champs-Elysées a donné lieu à des violences condamnées par Emmanuel Macron.
Le président a exprimé sa « honte » face à ces incidents, dénonçant ceux qui ont « agressé » les forces de l’ordre et « violenté d’autres citoyens ».
Jets de projectiles et de pavés par des petits groupes, feux tricolores arrachés, panneaux de signalisations couchés, échauffourées… C’est sur l’avenue des Champs-Elysées, dont une partie était interdite de rassemblement par les autorités, que les incidents ont été les plus marquants.
La journée a aussi été marquée par une passe d’armes politique, le gouvernement imputant les violences à des « séditieux » de « l’ultradroite » qui répondraient « à l’appel de Marine Le Pen ». Les partis d’opposition, à droite comme à gauche, ont répliqué, lui reprochant de vouloir réduire le mouvement aux violences et de rester sourd aux revendications des manifestants.
106 301 « gilets jaunes » ont été recensés samedi à 17h dans toute la France, dont 8.- 000 à Paris, contre 282 710 au total samedi dernier à la même heure, a dénombré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, évoquant un « fort affaiblissement de la mobilisation ».
Il y a eu au total 130 personnes placées en garde à vue. A Paris, 69 personnes ont été interpellées, selon un bilan de la Préfecture de police (PP) dans la soirée.
Porte-parole messin
A Toulouse, trois journalistes de C-News et BFM-TV ont porté plainte pour « violences aggravées » et « tentative d’agression en réunion », et à Béziers deux journalistes du quotidien Midi Libre ont déposé plainte pour dégradation de l’agence locale et des coups portés par des « gilets jaunes » sur l’un d’eux.
En place sur une opération péage gratuit à Beaumont, sur l’A4 dans le sens Paris-Metz, Mickael, porte-parole des « gilets jaunes » messins se dit « mobilisé autant pour ma grand-mère qui est retraitée que pour l’avenir de mon fils de 3 ans ». A Paris, « on savait très bien qu’il allait y avoir de la casse, des débordements. Ce mouvement est né en région et ici ça se passe très bien avec les gendarmes et les services de l’Etat »
Il s’agissait de la deuxième grande journée de mobilisation des « gilets jaunes » contre la hausse des prix du carburant, les taxes et la baisse du pouvoir d’achat, une semaine après le début du mouvement.
LQ/AFP