Les ministres de l’Énergie de l’UE, réunis ce mardi à Bruxelles, se sont entendus sur une prolongation de l’objectif de réduction volontaire de la demande de gaz naturel (15 %) jusqu’en mars 2024.
«Une bonne nouvelle», pour le ministre luxembourgeois Claude Turmes qui y voit un double avantage : se préparer à l’hiver prochain et lutter contre le changement climatique.
Pour rappel, entre août 2022 et février 2023 au Grand-Duché, la consommation a été réduite de 27,2 % en cumul. Un accord a aussi été trouvé sur la révision du «paquet gazier», qui établit des règles communes au développement du futur marché européen de l’hydrogène. Les négociations avec le Parlement européen débuteront dans les semaines à venir.
Claude Turmes a appelé à cette occasion à développer sans tarder une infrastructure transfrontalière pour permettre de substituer l’hydrogène vert au gaz, et d’assurer un accès au réseau à l’industrie luxembourgeoise. Au sujet de la réorganisation du marché de l’électricité, le ministre Turmes souhaite renforcer divers points, notamment pour inciter le recours aux contrats d’achats de long terme transfrontaliers.
Un consensus sera recherché lors de la prochaine réunion du 19 juin, à Luxembourg. En marge du Conseil, les États membres dits «pro-renouvelables» (Benelux, Allemagne, Espagne, Portugal, Danemark, Irlande, Lettonie, Estonie) ont discuté des objectifs visés en la matière. «Il est temps de focaliser notre attention sur la vraie solution», à savoir les énergies renouvelables qui pourront plus rapidement monter en puissance, «alors qu’aucun réacteur nucléaire ne verra le jour avant 2035», a insisté Claude Turmes.