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Gaspillage alimentaire : le Luxembourg est un très mauvais élève


La plus grande partie du gaspillage alimentaire provient des fruits et des légumes, suivis par les produits de boulangerie, les déchets de plats préparés et les produits laitiers. (Illustration : AFP)

Un tiers de la nourriture produite dans le monde est gaspillée! Et le Luxembourg est un très mauvais élève.

Pactes, conférences, brochures… Des actions sont lancées au Luxembourg pour réduire un gaspillage «intolérable» de denrées alimentaires.

Chaque année, près de 1,3 milliard de tonnes d’aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillées ou perdues dans le monde. Soit un tiers de la nourriture produite jeté à la poubelle!

Une situation «intolérable», sachant qu’une personne sur neuf dans le monde souffre de malnutrition, s’indigne Fernand Etgen, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs…

Des consommateurs qui sont hélas au cœur du problème!

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (la FAO), les premiers gaspilleurs sont les consommateurs (42 %), l’industrie alimentaire produisant 39 % de ce gaspillage, et la distribution et la restauration 19 %.

Or le Luxembourg est apparemment un très mauvais élève. Selon une étude sur le contenu de nos poubelles, publiée fin 2013 par l’administration de l’Environnement, les citoyens luxembourgeois gaspillent en moyenne 115 kilos d’aliments. Du moins, au minimum, ce chiffre correspondant à la fourchette basse des estimations, la fourchette haute grimpant à près de 130 kg. Ramené à un ménage, cela fait un kilo jeté chaque jour! Soit un des pires gaspillages relevés dans les pays développés, selon la FAO.

L’affaire de tous

Fernand Etgen annonce donc plusieurs actions afin d’améliorer la situation, à commencer par la publication d’une brochure intitulée Ensemble contre le gaspillage alimentaire! , qui fournit des conseils pratiques en ce qui concerne, par exemple, une meilleure compréhension des dates de péremption ( lire par ailleurs ).

Une conférence («Ensemble contre le gaspillage alimentaire!») sera en outre organisée le 27 octobre. Destinée aux professionnels de l’alimentation, elle visera à échanger leurs bonnes pratiques en matière de réduction du gaspillage alimentaire.

La lutte contre le gaspillage sera également, selon le ministre, « une composante non négligeable aussi bien dans la réforme des cuisines collectives que dans celle des labels de qualité » qui sont actuellement en cours d’élaboration. Un «pacte national antigaspillage» est aussi prévu avec les communes.

Bref, ce n’est que le début « d’une large sensibilisation », prévient le ministre, qui insiste : « En faisant, tout un chacun, notre petit effort, nous pouvons réussir à lutter contre le gaspillage alimentaire. »

Romain Van Dyck

Retrouvez l’intégralité de notre dossier consacré au gaspillage alimentaire dans Le Quotidien papier de ce week-end