Lundi matin, un couple a été tué par armes à feu près de chez lui, dans la rue. Un de ses voisins suspecté du double homicide a été arrêté sur ordre du parquet.
Quelles sont les circonstances qui ont mené à la mort violente de ce couple habitant un quartier calme et sans histoires de Niederkorn lundi matin? C’est ce que devra découvrir la police judiciaire qui a été chargée de l’enquête sur le double homicide de la rue des Trévires.
Lundi, l’alerte a été donnée vers 10 h. Des témoins ont contacté la police pour lui signaler que des coups de feu avaient été tirés dans cette petite rue tranquille un peu enclavée et située en partie le long de la voie ferrée. Deux victimes auraient été abattues par un homme armé alors qu’elles se trouvaient sur le trottoir.
Trois patrouilles de police se sont rapidement rendues sur les lieux et ont découvert les corps sans vie de deux personnes : une femme âgée de 62 ans et un homme de 54 ans. Le deux victimes étaient un couple marié. Ils ont été mortellement blessés à quelques mètres de leur domicile.
Rapidement, un périmètre de sécurité a été mis en place et des recherches ont été entreprises pour retrouver le tireur et les témoins du drame rapidement entendu. Très vite, une personne a été désignée comme l’auteur des tirs. Il s’agissait d’un voisin des deux victimes âgé de 74 ans et qui avait regagné son domicile.
Le mobile du tireur toujours pas connu
Tout le quartier autour de la rue des Trévires a été bouclé. L’hélicoptère de la police a été appelée sur zone pour surveiller le secteur et les unités spéciales ont été appelées en renfort. Des équipes du Corps grand-ducal d’incendie et de secours ont aussi été prépositionnées pour parer au pire.
De longs rubans en plastique barrés du sigle police ont interdit l’accès aux curieux et les habitants ont été invités à rester chez eux. La tension était palpable et certains policiers avaient enfilé de lourds gilets pare-balles et s’étaient équipés de pistolets-mitrailleurs.
Le suspect a pu finalement être appréhendé chez lui. L’interpellation aurait eu lieu sans heurts. Le septuagénaire a été installé dans une voiture de patrouille avant d’être rapidement emmené au commissariat. Il a été placé en état d’arrestation sur ordre du parquet. Il sera présenté ce matin à un juge d’instruction.
Le parquet de Luxembourg, très prudent, a expliqué lundi que le mobile du tireur n’était pas encore connu. L’enquête se poursuit donc et la présomption d’innocence doit rester la règle selon les autorités judiciaires, qui se sont montrées peu loquaces concernant cette affaire.
La justice n’excluait donc aucune piste concernant ce double homicide qui a plongé la localité de Niederkorn dans la consternation. À l’hôtel de ville, la bourgmestre de Differdange, Christiane Brassel-Rausch, était sous le choc. «J’ai été avertie de ce qui s’était passé par la direction de la police, souffle-t-elle. C’est terrible».
Le choc et l’incompréhension
L’incompréhension est d’autant plus grande que le quartier concerné par ce tragique faits divers est très calme d’ordinaire. Ce secteur de Niederkorn se situe au nord de la rue Pierre-Ganser et longe la voie ferrée comme nous l’avons dit. Il est composé de garages, de petites résidences à appartements avec jardin, de quelques espaces verts, des jardinets. Bref, un quartier sans histoires comme de nombreux autres au Luxembourg.
Les enquêteurs vont devoir maintenant définir les causes de ce double homicide. Était-ce un problème de voisinage qui a terriblement dégénéré? Où s’agissait-il d’autre chose?
La bourgmestre de Differdange n’avait pas connaissance de problèmes relationnels entre les personnes concernées, même si elle était en train de se renseigner auprès de ses services pour savoir si une plainte quelconque avait été déposée par l’une ou l’autre des parties impliquées dans ce fait divers. Choquée, elle faisait confiance à la police grand-ducale pour comprendre ce qu’il s’est exactement passé lundi dans la rue des Trévires.
Lundi, après l’arrestation du suspect principal, les membres de la police scientifique sont restés de longues heures sur place à effectuer leurs relevés avant de procéder à la levée des corps. L’audition de l’homme interpellé après les tirs devrait éclairer les enquêteurs sur son mobile.