En Allemagne, le projet de réduction des subventions met en colère le monde agricole. Les actions vont se durcir encore un peu plus à partir de ce lundi.
Le ministre allemand des Finances a jugé samedi «disproportionnées» les protestations des agriculteurs contre la suppression progressive de subventions avant le début prévu aujourd’hui d’une semaine de mobilisation et de perturbations dans toute l’Allemagne. Les manifestations doivent «toujours rester proportionnées dans le cadre de notre droit démocratique», a déclaré Christian Lindner, un des poids lourds du gouvernement de centre-gauche d’Olaf Scholz, lors d’un discours à la traditionnelle réunion de l’Épiphanie de son parti à Stuttgart (sud-ouest).
Les actions de blocus dans tout le pays annoncées à partir d’aujourd’hui par les agriculteurs sont «disproportionnées», a jugé le ministre libéral. Il est également revenu sur l’incident survenu jeudi soir, quand une trentaine d’agriculteurs échauffés ont empêché l’accostage du ferry où se trouvait le ministre de l’Économie, Robert Habeck (Verts), qui venait de passer ses congés à Hallig Hooge, une île touristique en mer du Nord.
«La situation dangereuse dans laquelle s’est trouvé mon collègue Robert Habeck est inacceptable», a-t-il déclaré, se joignant aux fermes condamnations exprimées la veille par de nombreux partis, le gouvernement, le chef de l’État et l’Union des agriculteurs allemands (DBV). Dans ce cas précis, comme dans tous les dégâts matériels éventuels et délits qui pourraient résulter des actions annoncées, la justice tirera les conséquences, a-t-il mis en garde. «Vous vous êtes égarés, faites demi-tour», a-t-il encore lancé à l’adresse des agriculteurs.
Un compromis proposé et rejeté
Sur le fond, il a par ailleurs rejeté leurs revendications. «On ne peut pas d’un côté vouloir profiter de la baisse de la taxe sur l’électricité, on ne peut pas demander des aides supplémentaires pour la transformation des étables, et de l’autre s’accrocher aussi aux anciennes subventions. Si l’on veut de nouvelles subventions, il faut aussi renoncer aux anciennes», a-t-il dit. La colère des agriculteurs s’était enflammée à la suite des réductions des subventions prévues pour le secteur en raison de la crise budgétaire.
Face aux protestations qui durent depuis décembre, le gouvernement a pourtant adouci jeudi ses projets : l’avantage fiscal accordé sur les quantités de gazole consommées sera ainsi supprimé progressivement jusqu’en 2026 et non d’un seul coup, comme prévu initialement. De plus, l’avantage en matière de taxe sur les véhicules pour la sylviculture et l’agriculture sera maintenu. Un compromis jugé insuffisant par la profession. La DBV a dit vouloir maintenir ses plans de protestation pour la semaine prochaine et des perturbations massives sont attendues dans toute l’Allemagne.
Jusqu’à 1 000 tracteurs attendus pour paralyser Trèves
Les régions voisines du Grand-Duché risquent également d’êtres touchées de plein fouet par le mouvement de protestation des agriculteurs allemands. Dimanche, la police de Trèves a ainsi annoncé qu’un millier de tracteurs devraient mettre dès l’aube le cap sur la cité romane, un des chefs-lieux du Land de Rhénanie-Palatinat. Quelque 2 000 manifestants sont attendus.
Il est prévu que plusieurs bretelles d’accès sur les autoroutes dans les environs de Trèves soient bloquées entre 6 h et 8 h ce matin. Les axes en direction du Luxembourg seront concernés. Des blocages des ponts frontaliers le long de la Moselle ne sont pas à exclure.
Un défilé des 1 000 tracteurs à travers le centre-ville est prévu, tout comme une manifestation centrale qui ne sera levée que vers 16 h.
Les frontaliers allemands devront aussi s’armer de patience dans les environs de Sarrebruck et de Bitbourg.
La colère des agriculteurs allemands (et des français dont on cache l’exaspération) provient de l’idéologie abstraite d’écolos en chambre qui ne tiendraient pas deux jours à faire le même travail qu’un agriculteur. Nous crevons de ces décisions absurdes, jamais prises en concertation avec les principaux intéressés et tout ça pour quoi?
Uiquement pour ruiner les agriculteurs car, à moins de revenir à la traction animale (mais alors les 9/10èmes des citoyens vont crever de faim), il n’y a pas d’autre moyen pour travailler la terre que les tracteurs qui fonctionnent tous au diesel (à cause du couple nécessaire).
Gain en émission de CO2= 0.