Accueil | A la Une | Frisange : le château d’eau enfin rénové

Frisange : le château d’eau enfin rénové


L'architecture particulière se remarque de loin. (photo Alain Rischard)

La restauration du château d’eau de Hellange est achevée, mettant fin à près de 40 ans d’atermoiements.

Bien que son réservoir demeure vide depuis la fin des années 80, le château d’eau de Hellange vient de bénéficier d’une rénovation conséquente. Une restauration qui clôt près de 40 ans de tergiversations. S’invitant dans les débats de toutes les campagnes électorales de la commune, les adeptes de sa destruction ou de sa rénovation faisaient entendre leurs arguments contradictoires.

«Personne ne savait quoi faire, se souvient Roger Beissel, le bourgmestre de la commune. Ça coûtait beaucoup d’argent pour garder une tour qui n’avait aucune destination.» Et qui, depuis des dizaines d’années, se détériorait malgré un entretien régulier : «Quand quelque chose n’est plus utilisé, il se dégrade. Et là, sans eau à l’intérieur, il avait des problèmes de stabilité», explique encore le bourgmestre. D’ailleurs, le second château d’eau de Frisange avait déjà été rasé, car en trop mauvais état.

«Pour les générations futures»

Mais le 2 septembre 2020, l’Institut national pour le patrimoine architectural (anciennement le service des Sites et Monuments nationaux) classe le château d’eau au patrimoine historique, permettant à la commune de toucher des subsides de l’État pour le préserver. Érigée en 1911, la tour de 25 mètres de hauteur, dont la base est octogonale, avait été construite à l’aide de béton armé et avec des éléments préfabriqués, des procédés techniques alors innovants. Elle témoigne aussi «de la première coopération intercommunale pour organiser l’approvisionnement en eau potable dans la région», explique la commune.

En 2023, des travaux de restauration sont alors entrepris sur l’édifice. Ils consistent essentiellement à stabiliser sa structure et à lui faire recouvrer son apparence originale. «La restauration a permis de préserver son intégrité tout en assurant sa durabilité pour les générations futures», se réjouit la commune qui a procédé à son inauguration le lundi 14 octobre. C’est donc tout un symbole que ce château d’eau, qui «rappelle les défis auxquels la région a été confrontée pour assurer un approvisionnement en eau potable au début du XXe siècle, à une époque où cela représentait un enjeu crucial pour la santé publique», indique-t-elle encore.

L’ensemble des travaux a coûté 790 000 euros, dont 248 000 euros pris en charge par l’État.

L’intérieur du réservoir. (photo Alain Rischard)