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François Hollande revient lundi à Florange


François Hollande à Florange le 26 septembre 2013. (photo archives AFP)

Le président français François Hollande se rendra à Florange lundi 17 octobre. Il inaugurera le centre de recherche Métafensch et visitera les entreprises ArcelorMittal et Thyssenkrupp.

Le président de la République François Hollande – c’est officiel – se rendra lundi à Florange pour une visite à la tonalité très industrielle. Son déplacement commencera par le site d’ArcelorMittal, pour une visite des installations et une rencontre, comme en 2014, avec les syndicats et la direction, à partir de 15 h 30. Le chef de l’Etat inaugurera ensuite le centre de recherche publique Metafensch à Uckange à 17 h 30 et terminera son périple de quelques heures dans la Fensch chez Thyssenkrupp, important sous-traitant de l’automobile.

Après l’accord Etat-Mittal du 30 novembre, qui avait scellé l’arrêt de la filière liquide à Florange et marqué l’échec d’Arnaud Montebourg dans sa tentative de nationalisation d’une partie du site, l’hôte de l’Elysée avait promis de revenir chaque année à Florange pour constater le respect des engagements pris avec Arcelormittal (629 emplois supprimés sans licenciement, 180M€ d’investissements sur 5 ans…).

En 2013, le président avait annoncé la création d’un institut de recherche doté de 20 à 50 M€, qui répondait à la double exigence de préserver des brevets publics dans l’industrie et de préparer la métallurgie du futur, ainsi que le recyclage high tech. Trois ans plus tard, Metafensch, installé dans les anciens magasins de Lorfonte, a commencé ses travaux grâce à deux laboratoires, un four électrique, une tour d’atomisation et en 2017 un four de recyclage du titane.

Il était revenu en 2014, mais avait soigneusement évité l’entrée principale des grands bureaux d’ArcelorMittal pour échapper aux huées des syndicalistes qui l’attendaient de pied ferme.

Alors qu’il a zappé son désormais traditionnel retour à Florange en 2015, le président peut craindre un important comité d’accueil hostile ce lundi. Plusieurs organisations syndicales ont déjà annoncé leur refus de rencontrer François Hollande (FO, CGT et SUD) et prépareraient des actions symboliques pour se plaindre des « promesses non-tenues ».

À six mois de l’élection présidentielle, cette visite de 2016 rappelle forcément celle de 2012, lorsque le candidat François Hollande était venu chercher l’approbation du peuple de gauche et de la Lorraine ouvrière avant de céder un an plus tard sous la pression du géant Mittal et ses 20 000 emplois en France.

Cette visite intervient également dans un contexte très défavorable pour François Hollande, très critiqué après ses déclarations polémiques dans le livre des deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, « un président ne devrait pas dire ça… ».

Alain Morvan (Le Républicain lorrain)