Accueil | A la Une | France : un réseau de chaleur urbain grâce à l’énergie de la sidérurgie

France : un réseau de chaleur urbain grâce à l’énergie de la sidérurgie


L'idée de récupérer la chaleur de l'usine sidérurgique d'une commune de Lozère est désormais une réalité (Illustration : Editpress).

La ville de Saint-Chély-d’Apcher (Lozère) a inauguré vendredi l’alimentation du réseau de chaleur urbain par de l’énergie récupérée sur le site sidérurgique d’ArcelorMittal, implanté sur la commune, couvrant des besoins énergétiques équivalant à 1 150 logements.

Le processus repose sur la récupération de la chaleur dégagée dans la phase de refroidissement de l’acier, qui était auparavant perdue. Cette énergie, appelée chaleur « fatale », est utilisée pour une part pour les besoins de l’usine, et le reste est acheminé jusqu’au réseau de chauffage de la ville, selon un communiqué des partenaires de l’opération.

Le projet, d’un montant de 5,6 millions d’euros, a été porté par le groupe français Kyotherm, un spécialiste du financement d’opérations dans le domaine de la production de chaleur renouvelable. Il a bénéficié d’aides de l’Ademe et de la région Occitanie. ArcelorMittal et Kyotherm ont fait appel au groupe Schneider Electric pour concevoir et construire les installations, qui permettent de récupérer jusqu’à 4,8 mégawatts (MW) de chaleur.

Histoire de chaleur « fatale »

La chaleur « fatale » récupérée à l’usine est exploitée dans le réseau de chauffage urbain, géré par la société SCABE (groupe Engie) qui alimente 55 bâtiments raccordés (commerces, habitations, bâtiments publics, offices HLM, piscines). Pour le site industriel, l’énergie récupérée permet de réduire les consommations d’énergie fossile et d’émissions de CO2.

Au Luxembourg, un projet similaire est dans les cartons aussi, sur le nouveau quartier de Belval, à Esch-sur-Alzette. Le Quotidien avait fait un reportage sur place en janvier 2018, à retrouver ici.

Le Quotidien / AFP