La France compte un effectif estimé de 430 loups, avec un nombre croissant de zones de présence permanente, selon le bilan de suivi hivernal publié lundi par l’Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS).
« Tous les indicateurs dont dispose le réseau Loup/Lynx (…) indiquent que l’espèce est en phase d’expansion rapide sur l’ensemble du territoire national », note l’ONCFS, ajoutant cependant que l’animal « n’a pas encore atteint le seuil de viabilité prévu par le Plan Loup, fixé à 500 individus ». À la sortie de l’hiver 2017-2018, l’effectif estimé était d’environ 430 individus, soit un taux de croissance annuel de près de 20%, précise l’Office dans un communiqué.
Le nombre de zones de présence permanente augmente aussi nettement, passant de 57 en sortie d’hiver 2017 à 74 en 2018, soit + 30%. Le réseau Loup/Lynx de l’ONCFS s’est basé cette année sur plus de 750 indices: empreintes, observations, piégeage photographique, dépouilles… « L’indicateur de tendance démographique confirme la croissance de la population de loups en France (…) dans la continuité d’une progression démographique globale sur le long terme et à l’échelle nationale », souligne l’Office.
Possibilité de tirer 10% des effectifs
Avant ce nouveau bilan, l’effectif était évalué à environ 360 individus fin 2017. Le plan loup 2018-2023 vise, malgré la colère des éleveurs d’ovins, à atteindre 500 individus d’ici à 2023. Le plan veut baser les plafonds d’abattage annuels sur les recommandations scientifiques qui estiment qu’il ne faut pas abattre plus de 10 à 12% de l’effectif pour assurer la viabilité de l’espèce. En 2018, année de transition, le plafond initial a été fixé à 40 loups, mais ce nombre devait être « actualisé » une fois connus les nouveaux chiffres, et porté à 10% de la population. A partir de 2019, le plafond sera fixé à 10% de l’effectif, avec possibilité pour les autorités de le relever à 12%.
AFP et Le Quotidien