Le prix des paquets de cigarettes en France a augmenté d’un euro depuis le 1er mars, passant désormais à 8 euros en moyenne. Le gouvernement espère ainsi provoquer une « prise de conscience » et décourager les fumeurs.
L’objectif de cette mesure est d’obtenir « une prise de conscience de ceux qui fument que ça représente un budget non négligeable, et qu’à une période où tout le monde a envie d’augmenter son pouvoir d’achat, peut-être que cette somme-là » pourrait être dépensée autrement, avait déclaré mardi la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
C’est la deuxième hausse mise en œuvre depuis l’arrivée du nouveau gouvernement après quatre années de stabilité, et d’autres augmentations sont prévues dans les prochaines années afin de porter à 10 euros le prix d’un paquet de cigarettes d’ici à novembre 2020. « Huit euros, je pense que ça commence à impacter considérablement un pouvoir d’achat, il est important de savoir qu’à la fin de l’année ce sont plusieurs milliers d’euros par an qui sont mis dans les cigarettes (par chaque fumeur). Et puis, ça a un coût sociétal avec 73 000 morts par an, et un coût pour la Sécurité sociale de 20 milliards d’euros chaque année, et des vies et des familles brisées », a défendu la ministre.
L’État, qui a inscrit dans la Stratégie nationale de santé adoptée fin 2017, la promotion des « comportements favorables à la santé », estime à 26,6 milliards les coûts sociaux liés au tabac. En janvier, l’Institut national du cancer (INCa) avait estimé à 400 000 les nouveaux cas de cancer en 2017 (toutes causes confondues) et les décès à 150 000.
Le Quotidien/AFP