Un homme, accompagné d’une femme, a foncé jeudi en voiture sur des militaires d’une caserne proche des Alpes françaises, sans faire de blessés, moins d’une semaine après l’attentat jihadiste dans le sud-ouest du pays.
Jeudi matin, à proximité de la caserne de Varces-Allières-et-Risset, près de la ville de Grenoble, un homme accompagné d’une femme a insulté puis tenté de renverser des membres de la 27e Brigade d’infanterie de montagne (BIM), en tenue de sport mais clairement identifiables comme militaires, avant de prendre la fuite, selon des sources proches du dossier. Deux interpellations ont été effectuées quelques heures plus tard dans le cadre de l’enquête.
La police nationale a annoncé sur Twitter l’arrestation d’un individu à Grenoble, précisant que des vérifications étaient en cours pour savoir s’il était le conducteur du véhicule. Selon une source proche de l’enquête, l’homme se trouvait alors avec trois autres personnes dans le véhicule recherché, en état d’ébriété et dormant sur le siège passager, mais il ne correspondrait pas à la description de l’agresseur faite par les militaires. Des vérifications sont toujours en cours.
#Varces #Grenoble. La Police judiciaire procède à des vérifications sur l’individu interpellé pour déterminer si il était le conducteur au moment des faits.
— Police nationale 38 (@PoliceNat38) 29 mars 2018
Le suspect recherché, dont les motivations restent inconnues, était accompagné d’une femme quand il a foncé sur les soldats en voiture, et la police de l’Isère a annoncé ensuite l’interpellation de « la propriétaire du véhicule » par la brigade de recherche et d’intervention sur la commune d’Echirolles, dans l’agglomération grenobloise. Mais on ignore aussi pour l’instant s’il s’agit de la passagère du véhicule incriminé.
#Varces #Grenoble. Interpellation de la propriétaire du véhicule par La BRI sur la commune d’#Echirolles. pic.twitter.com/62SyEMJ7sp
— Police nationale 38 (@PoliceNat38) 29 mars 2018
Selon des sources proches du dossier, cette femme a été interpellée à son domicile et des perquisitions sont en cours dans le quartier où le véhicule a été retrouvé. Les deux interpellés sont en cours d’audition par les enquêteurs.
Selon le colonel Alain Didier, chef d’état-major de la 27e BIM, un premier groupe de militaires de la BIM a été menacé et insulté par le conducteur à proximité de la caserne de Varces, après 8h. « Quelques instant après », un deuxième groupe a été menacé et insulté, « puis le conducteur a foncé sur ces quatre soldats de montagne qui ont pu se dégager et se protéger », a détaillé l’officier devant la presse. La voiture, une Peugeot 208 selon l’armée, était vraisemblablement équipée de fausses plaques d’immatriculation, les numéros ne correspondant pas au modèle du véhicule, selon le parquet qui a ouvert une enquête de flagrance pour tentative d’homicide, confiée à la police judiciaire.
Le parquet antiterroriste n’a pas été saisi et la piste d’une agression de droit commun est pour l’heure privilégiée.
Le Quotidien/AFP