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Fourgon-bélier à Marseille : l’auteur présenté à un juge pour assassinat


Le corps d'une victime renversée par un homme à Marseille évacué par ambulance le 21 août 2017. (Photo : AFP)

L’homme atteint de troubles psychiatriques qui a foncé lundi à Marseille sur deux abribus, faisant un mort et un blessé, doit être présenté mercredi matin à un juge en vue d’une mise en examen pour «assassinat», a-t-on appris auprès du parquet.

A l’issue de sa garde à vue, le ministère public va demander le placement en détention provisoire de cet homme de 35 ans, originaire de l’Isère, a précisé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. Alors que le mode opératoire avait laissé craindre un acte terroriste, le parquet avait rapidement indiqué qu’il ne privilégiait pas cette hypothèse, au vu des premiers éléments recueillis. L’homme avait fini sa course sur le Vieux-Port, arrêté par la police.

Devant les enquêteurs, l’auteur présumé des attaques a affirmé n’en avoir aucun souvenir. Préalablement à son audition, la justice avait ordonné une expertise médicale, qui avait conclu à un «probable processus psychotique». Il était hospitalisé, sans mesure restrictive de liberté, en psychiatrie à Allauch (Bouches-du-Rhône), une commune qui jouxte Marseille. En novembre 2015, une expertise psychiatrique avait décelé chez lui «une absence d’état dangereux», selon le parquet.

L’homme a déjà plusieurs mentions au casier judiciaire, et était sorti de prison le 17 mai après avoir purgé une peine de trois ans de prison dont deux ans avec sursis pour vol et tentative de vol aggravé, prononcée fin 2015. Il était sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve lorsqu’il est passé à l’acte.

En plus de la qualification d’assassinat, passible de la prison à perpétuité, le parquet va demander l’ouverture d’une information judiciaire pour «tentative d’assassinat» de la victime blessée, et «vol» de la camionnette qui a servi aux attaques. A l’intérieur de celle-ci, les enquêteurs ont trouvé outre un courrier d’établissement psychiatrique, «un livre de philosophie et un livre très généraliste sur l’islam», avait indiqué mardi le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

Le Quotidien/AFP