Les perspectives d’embauches sont au plus bas en 20 ans dans le monde à cause de la pandémie de coronavirus, d’après une étude publiée mardi par le groupe de recrutement ManpowerGroup, qui attend toutefois un vif rebond d’ici douze mois.
Au Royaume-Uni, les perspectives d’embauches sont même à un plus bas depuis au moins 1992, quand ManpowerGroup a commencé à collecter ces données, selon un communiqué.
Toutefois, d’après l’étude, plus de la moitié des employeurs sondés dans le monde « font preuve d’un optimisme prudent » et s’attendent à un rebond des perspectives pour l’emploi à leur niveau d’avant la pandémie de Covid-19 d’ici douze mois.
Les intentions d’embauches pour le troisième trimestre sont tombées « à leur plus faible niveau jamais enregistré », avec une forte chute à travers tous les secteurs majeurs, notamment l’hôtellerie, le tourisme, l’aviation, la restauration et la distribution.
« Près de la moitié des employeurs ont signalé que 50% de leur activité normale voire plus avait été suspendue » à cause de la pandémie, note l’étude, qui qualifie l’impact de la pandémie de « sans précédent ».
Les transports (notamment des services logistiques qui approvisionnent les pubs) et les services de communications qui comprennent les organisations de conférences et d’événements, annulés jusqu’à nouvel ordre, font également partie des secteurs les plus touchés.
A l’inverse, les perspectives d’embauches ont augmenté pour les prochains mois dans l’agriculture à cause de la saison des récoltes, d’après l’étude de ManpowerGroup.
Pour certains secteurs durement impactés comme la restauration, l’hôtellerie ou la distribution – au Royaume-Uni et notamment aussi en France – « il reste de grosses interrogations » et il n’est pas certain qu’ils reviennent rapidement aux niveaux d’embauche pré-Covid 19.
Certains « restaurants se montrent très créatifs et gardent leurs cuisines ouvertes en livrant directement au clients plutôt que de les servir en salle », relève Chris Gray, directeur de ManpowerGroup UK.
Dans le reste du monde, les plus fortes intentions d’embauches sont anticipées au Japon d’après l’étude, suivi par l’Inde et les Etats-Unis.
AFP