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Formation : « Une fenêtre s’ouvre pour les travailleurs portugais » au Luxembourg


Les Portugais inscrits à l'Adem représentent plus de 35% du total des chômeurs du pays. (illustration Jean-Claude Ernst)

Le Luxembourg et le Portugal ont signé mercredi un accord portant sur la formation professionnelle des chômeurs portugais au Grand-Duché.

Certains peuvent y voir un accord de plus avec le Portugal, un pays avec lequel les liens avec le Luxembourg sont indéniablement très forts. Mais l’accord de coopération signé par les deux ministres du Travail, Nicolas Schmit et José Antonio Vieira da Silva, va clairement dans le sens de la stratégie du ministre luxembourgeois qui fait de la formation une arme absolue contre le chômage.

Il s’agit d’améliorer l’employabilité des citoyens portugais résidant au Grand-Duché, notamment dans les secteurs du bâtiment et du nettoyage. Il faut dire que les Portugais inscrits à l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) représentent plus de 35% du total des chômeurs, ce qui est très supérieur à la proportion de Portugais actifs résidant au Grand-Duché.

L’accord prévoit donc, entre autres, la possibilité pour la main-d’œuvre portugaise de suivre des formations spécifiques aux secteurs de la construction et du nettoyage, ainsi que des cours de langue. «Ces deux secteurs comptent un grand nombre de Portugais et je peux dire que le Luxembourg ne serait rien sans l’apport dans le secteur de la construction de la main-d’œuvre portugaise. Elle a apporté sa connaissance et son expérience au secteur, mais elle a également su s’adapter aux nouvelles techniques et à l’évolution technologique dans le secteur», a expliqué le ministre pour justifier le choix de ces deux secteurs.

Faciliter l’intégration

En plus des deux ministres, l’Adem et l’Institut de formation sectoriel du bâtiment (IFSB) ont cosigné le protocole de coopération dans la mesure où les cours et les formations seront dispensés par les deux organismes.

Pour le ministre portugais, José Antonio Vieira da Silva, c’est «une fenêtre qui s’ouvre pour que les travailleurs portugais, qui font face à des difficultés parfois linguistiques mais également en termes de compétences, puissent avoir accès à des formations et à des cours de langue». Le ministre a également rappelé que cet accord s’inscrit dans un processus visant à faciliter l’intégration de cette main-d’œuvre dans la société.

Si dans un premier temps l’accord en question ne concerne que les secteurs de la construction et du nettoyage, le ministre luxembourgeois a laissé la porte ouverte à une évolution de l’accord : «Le cas échéant, et si le besoin se fait ressentir dans le futur, oui, nous pouvons très bien imaginer élargir l’accord à d’autres secteurs.»

Jeremy Zabatta