L’Excelsior Virton a été recalé aussi par la CBAS, dernière instance sportive en capacité de lui fournir la licence professionnelle que la commission de la fédération belge lui avait refusée. S’il envisage d’aller au civil, le club de Flavio Becca pourrait surtout voir pas mal d’anciens Dudelangeois revenir au pays.
Cette fois, les Gaumais sont dans de sales draps. La cour d’arbitrage belge du sport leur a signifié que le club n’aurait pas sa licence professionnelle. L’information est tombée comme un coup de tonnerre ce mardi midi. Jusqu’alors, les dirigeants virtonnais et Flavio Becca se montraient assez optimistes mais tout aussi conscients qu’un certain lobbying anti-Virton continue de sévir dans le football belge.
Tous les recours auprès des juridictions sportives étant épuisés, l’Excel, pourtant la meilleure équipe de D1/B sur l’intégralité de la saison (mais qui n’est pas parvenue à monter), réfléchit à l’opportunité de se pourvoir au civil afin de faire respecter ses droits. Pour mémoire, il avait intenté une autre action auprès de la CBAS pour contester le bien-fondé de la procédure de l’octroi des licences, que le club trouve anti-concurrentielle.
Malget et Turpel vers le Swift?
Si la situation en reste là, Virton retomberait donc au mieux au quatrième échelon belge et cela pourrait signifier l’impossibilité pour nombre de joueurs arrivés en provenance du F91 l’été dernier (Couturier, Stelvio, Prempeh, Jordanov…), de rester au club. A commencer par les Luxembourgeois. Kevin Malget, prêté par le F91, avait de toute façon vocation à voir son cas réétudié à l’été. Il pourrait ne même pas y avoir discussion. Reste à savoir où Flavio Becca le jugera le plus utile à ses projets, sachant que le Swift vient de remonter. C’est là, en tout cas, que l’on devrait retrouver Dave Turpel, qui a encore trois ans de contrat devant lui.
Il y en a un qui devrait paradoxalement y trouver son compte, c’est Anthony Moris. Sans doute navré plus que quiconque de la mauvaise fortune qui frappe son club, le portier veut s’offrir un nouveau challenge en D1/A. Mais ses premières prises de contact avec des clubs de la Jupiler Proleague seront sans doute grandement facilités s’il ne faut pas forcément racheter au prix fort ses deux années de contrat. Or avec un club qui redeviendrait amateur, ce sera sans doute plus simple.
Julien Mollereau