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[Football] Van den Kerkhof : «Je les vois bien décrocher au moins l’Europa League!»


(Photo : luis mangorrinha)

LIGUE DES CHAMPIONS (2e TOUR, RETOUR) Kevin Van den Kerkhof en est certain : ses anciens coéquipiers du F91 vont passer ce 2e tour et jouer des poules cet automne.

Dans cinq jours, Kevin Van den Kerkhof devrait devenir un footballeur professionnel à part entière, avec un match officiel qui en atteste. Lui qui a provoqué un pénalty lors de la préparation de son nouveau club du SC Bastia s’est retrouvé titularisé samedi par Régis Brouard (l’ancien technicien du RFCU) contre Martigues, délivrant une passe décisive parfaite pour le seul but du match (1-0). Être présent au coup d’envoi du dernier amical de l’été est souvent bon signe. Y être décisif vaut souvent confirmation automatique : l’ancien latéral droit du F91 a rendez-vous avec Furiani, ses 17 000 places et ses bouillants supporters (lors d’un talk-show en Angleterre, l’ancien international français Thierry Henry vient d’ailleurs d’affirmer qu’il s’agissait du public le plus hostile devant lequel il ait jamais joué) le 30 juillet. Il y affrontera Laval pour la première journée de Ligue 2 2022-2023. De là à dire qu’il n’a plus du tout la tête au stade Jos-Nosbaum…

Depuis qu’il a quitté Dudelange, «VdK» a en effet été incapable de couper les ponts. Très fréquemment en contact téléphonique avec Mehdi Kirch et Charles Morren, il continue de squatter le groupe WhatsApp de l’équipe… de la saison passée. Sur lequel il laisse, avec la régularité de métronome qu’on lui connaît dans le jeu, des messages d’encouragement à ses anciens coéquipiers. Puis tout aussi invariablement des messages de félicitations. Puisqu’ils n’en finissent plus de gagner. Victorieux deux fois de Tirana au 1er tour (1-0, 2-1), puis du Pyunik à l’aller (0-1), ses ex-coéquipiers l’enthousiasment… sans le surprendre : «Je n’ai vu que l’aller contre Tirana. Et c’était comme d’habitude : bien en place, sérieux, avec une bonne organisation, beaucoup d’envie et aussi de la patience. On voit qu’ils ont encore gagné en maturité. C’était déjà le cas en championnat la saison passée, où l’on ne prenait plus les buts bêtes de la saison 2020-2021. Mais là, ils ont encore passé un cap. Ils gèrent mieux les temps forts et faibles».

Franchement, s’il ne fallait prendre qu’un mec de toute la DN, c’était bien Ouassiero

Et ce, malgré les départs nombreux qui ont fragilisé très brièvement le secteur défensif. Très brièvement puisqu’en 270 minutes, les hommes de Carlos Fangueiro n’ont finalement encaissé qu’un tout petit but et que pour Van den Kerkhof, c’est en grande partie au travail de son coach (Il dit encore parfois «nous», quand il parle du F91) que Dudelange doit cette sérénité, toujours dans ce 3-5-2 signature : «Il a un don pour ça, affirme le grand pote de Benjamin Pavard. Pour récupérer des gars sans énormément d’automatismes et construire en très peu de temps. Pour faire ça, le coach a une patte folle. Ça prend tout de suite, il avait déjà fait ça il y a deux ans. C’est son mérite. Entièrement».

Tirana et bientôt le Pyunik victimes de l’effet Fangueiro? Voilà bien une analyse à laquelle VdK apporte tout son crédit. En souvenir notamment d’un match surprise qui, en février, avait vu le F91 aligner le CSKA Moscou (1-0) en amical, depuis l’Espagne. Le nouveau couloir droit de Bastia assure en effet que ses coéquipiers et lui avaient alors compris beaucoup de choses ce jour-là et particulièrement que sur un, voire deux matches, plus grand-chose n’était incongru dans le football moderne. «Et s’ils passent demain, pourquoi est-ce que ce serait impossible contre l’Étoile Rouge de Belgrade (NDLR : au 3e tour de la C1)? Les connaissant, je suis sûr que mes copains joueront le coup à fond. Rien n’est impossible et je les vois bien aller décrocher au moins l’Europa League.» Avec, pour en profiter à sa place, un Ouassiero qu’il adoube sans problème : «Franchement, s’il ne fallait prendre qu’un mec de toute la DN, c’était bien lui!».

Kevin Van den Kerkhof n’a pourtant aucun regret d’avoir rejoint la Corse. Déçu de savoir qu’il ne parviendra de toute façon pas à se libérer pour venir voir au moins une fois jouer ses anciens coéquipiers dans une hypothétique phase de poules tant le calendrier de la L2 est dense avant le Mondial, il se contente de rendre ce qu’il a reçu, à distance, assurant que «si dans tout, il faut être plus juste et plus concentré, au moins les deux années passées à Dudelange m’ont parfaitement préparé au monde pro!». Et pour ceux qui auraient envie de voir ce que le natif de Maubeuge devient, il faudra attendre le… 2 juin 2023 et le déplacement des Bastiais à Saint-Symphorien. Mehdi Kirch et ses partenaires pourront alors aller lui rendre les encouragements qu’il ne cesse de prodiguer sur les réseaux.