Battues «seulement» 0-4 vendredi à Esch, les Rout Léiwinnen espèrent, malgré leur élimination programmée, confirmer ce soir en Suède les progrès entrevus à l’aller.
Après les 30 000 spectateurs euphoriques du Bet365 Stadium de Stoke-on-Trent (Angleterre) en septembre 2022 (défaite 10-0 en éliminatoires du Mondial-2023), puis les 14 000 âmes survoltées du Stade municipal de Çorum (Turquie) en octobre 2023 (défaite 1-0 en Ligue des nations), la sélection féminine du Luxembourg va avoir droit, ce soir en Suède, à son troisième «bain de foule» de l’ère Dan Santos, débutée en 2020. Au moins 16 000 personnes sont attendues dès 19 h au Gamla Ullevi de Göteborg, une enceinte qui peut en accueillir 2 000 de plus, pour assister à la qualification des joueuses locales pour la finale des barrages de l’Euro-2025.
Mais cette affluence multipliée par douze par rapport à la demi-finale aller disputée vendredi à Esch (et remportée 0-4 par la Suède) devant 1 295 personnes ne doit pas inhiber les Rout Léiwinnen, prévient leur sélectionneur : «Les joueuses qui ont déjà vécu ça (en référence à l’Angleterre et à la Turquie) doivent faire abstraction de l’ambiance, car si on veut monter plus haut, ça se reproduira.» S’il est sans surprise encore trop tôt pour que «plus haut» rime avec «Euro», pour une équipe relancée il y a une quinzaine d’années seulement et qui ne dispute cette année que sa huitième campagne qualificative, la première manche face aux Suédoises, qui ne menaient que 2-0 à dix minutes du terme, a acté la progression du Luxembourg depuis la claque reçue en Angleterre, chez une nation du même acabit.
«Tenir le 0-0 le plus longtemps possible»
«J’ai bien aimé le fait que pendant 80 minutes, on a essayé de créer du jeu, en passant par la gardienne, sans balancer le ballon ou en le rendant trop vite à l’adversaire, souligne Dan Santos. Sur ce point, on a vraiment vu une évolution par rapport à l’Angleterre. C’est un premier pas.» Et c’est à présent «la confirmation de ce qu’on a vu vendredi, du fait qu’on a progressé» qu’il attend, ce soir à Göteborg. «Malgré nos jambes lourdes et le public derrière elles, je veux qu’on continue de construire de derrière, de jouer au foot et de tenir le 0-0 le plus longtemps possible», édicte le sélectionneur, félicité par son homologue suédois Peter Gerhardsson… un peu frustré, vendredi, au coup de sifflet final. «Il m’a dit qu’il ne s’attendait pas à avoir autant de mal à se créer des occasions, mais que ce serait un autre match au retour.»
Les Rout Léiwinnen sont prévenues : la Suède a beau avoir un pied et quatre orteils en finale de ces barrages, elle a bien l’intention de faire honneur à son statut de 5e nation mondiale et de justifier l’écart de 111 places qui la sépare du Luxembourg au classement FIFA. Laura Miller et ses équipières passent donc un nouveau test, peut-être plus compliqué encore qu’à Esch, ce soir au Gamla Ullevi. Après quoi il sera temps pour elles de se tourner vers la deuxième édition de la Ligue des nations, qui débutera en février et dont le tirage au sort sera effectué le jeudi 7 novembre.
Auteure, dixit Dan Santos, d’un «très bon match» aller vendredi malgré la défaite (0-4), Edina Kocan n’a pas effectué le voyage en Suède, où les Rout Léiwinnen ont atterri dimanche en début d’après-midi. En l’absence de la milieu du RFCU, retenue par des examens scolaires, la polyvalente Leila Schmit (Elversberg) tient la corde pour la remplacer et accompagner sa capitaine Laura Miller devant la défense.