[BGL Ligue] Contre Wiltz, le F91 a vu l’un de ses jeunes, Ivan Englaro, exploser au grand jour.
Pour sa toute première titularisation dans un club historique, Ivan Englaro, formé au FC Metz des U9 aux U13, a été épatant. Mais il a conscience de la chance qu’il a de tomber au bon moment : depuis le tournant du siècle, jamais il n’aurait pu espérer jouer à 18 ans, fouler la pelouse avec le F91 en sortant de son centre de formation. Signe que les choses ont bien changé.
Voir Ivan Englaro, tout juste majeur, titularisé dans un match de BGL Ligue, on est bien d’accord : cela aurait été impossible la saison passée, et celle d’avant, et encore celle d’avant…?
Ivan Englaro : C’est sûr que ça aurait été compliqué. On ne nous a pas donné beaucoup la chance de prouver. Mais je savais aussi que si Carlos (Fangueiro) partait avec des joueurs, il y aurait moyen d’avoir ma chance. La saison passée, je savais que j’allais faire une saison blanche à ne jouer qu’avec les juniors. Je n’ai pas été souvent sur la feuille de match… En fait, dimanche, il aurait suffi que je ne joue qu’une minute pour faire mieux que la saison passée (il rit). Mais là, maintenant, on a plein de jeunes joueurs qui s’entraînent en équipe 1. À nous de montrer ce qu’on vaut. Parce qu’il faut que ça soit au mérite!
Même quand votre titularisation tient au fait que Bojic était suspendu?
Oui, c’est aussi parce qu’il était suspendu… Et s’il peut jouer, c’est lui qui jouera! Normal! Un joueur comme lui, c’est indiscutable. Mais au moins, le coach sait désormais qu’il peut se permettre de m’aligner sans crainte. Dimanche, en allant sur le terrain, je me suis rappelé que j’attendais ce moment depuis des années et je me suis dit : « C’est ta chance, saisis-la!« . Mais ce n’est pas parce que j’ai fait un bon match que ma situation va changer. Je dois continuer à travailler.
Mais quand vous êtes arrivé dans l’école de foot du F91 à 14 ans, on est d’accord, il n’y avait absolument aucune chance d’envisager de jouer un jour en équipe première du club?
Ah mais quand on est jeunes, on veut toujours jouer avec les pros (sic). C’est pour ça que ce premier match est une fierté énorme pour moi et pour mes parents. Mais effectivement, à mes 14 ans, il n’était absolument pas question de pouvoir jouer en équipe 1. À l’époque de Flavio Becca, c’était impossible. La plupart de mes coéquipiers n’arrêtaient pas de le répéter. Mais si tu penses avoir du talent, il faut t’accrocher! J’ai eu de la chance que M. Becca parte au Swift. Mais j’ai aussi fait une saison là-bas (NDLR : en 2021/2022, trois apparitions pour un total de onze minutes de jeu), alors qu’il avait repris le club et qu’on était 40 à l’entraînement. En fait, je ne pense pas qu’il me connaisse, M. Becca. J’ai dû lui serrer la main deux fois.
La teinture blonde que vous arborez sur cette première journée, c’était pour marquer le coup?
(Il rit) Oui, j’ai eu beaucoup de réflexions là-dessus dans l’équipe. Mais au moins, quand je suis sur le terrain, on me reconnaît!