Dans six mois au plus tard, il faudra avoir trouvé un nouveau coach à placer sur le banc de Luxembourg, après le départ annoncé de Luc Holtz.
Vous pouvez placer vos mises, le siège sera bientôt vacant. Et il semble presque écrit qu’il ne sera pas pris par un étranger car, malgré un intérêt devenu vivace des techniciens professionnels venus de l’extérieur des frontières, le montant des salaires demandés par ceux qui se sont manifestés ces dernières années laisse apparaître que leurs ambitions sont souvent trop déraisonnables. Des indiscrétions faisaient état d’un salaire légèrement supérieur à 10 000 euros mensuels pour Luc Holtz. Pas sûr que la FLF puisse (ou veuille) aller beaucoup plus haut.
Si le successeur de Luc Holtz devait n’être pas luxembourgeois, alors c’est vraisemblablement que la FLF se sera tournée vers l’un des nombreux coaches à avoir eu du succès en BGL Ligue. Mais les CV intéressants ne sont pas légion et alors qu’il a été récemment reproché à Holtz sa gestion de joueurs pros issus désormais de grands clubs sans jamais avoir eu une carrière professionnelle lui-même, il semble peu probable que Paul Philipp prenne le risque pour ce qui pourrait être la dernière grande décision de sa présidence.
Jeff Strasser, la solution naturelle ?
Il y a ainsi fort à parier que le nouveau sélectionneur sera issu du sérail. Là, les candidats sont peut-être à classer en deux catégories : ceux qui ont les diplômes et ceux qui ne les ont pas. Il est une évidence que l’on ne peut s’intéresser qu’à la première catégorie. Dans ce cercle restreint, Jeff Saibene aurait pu constituer une alternative intéressante s’il ne s’était pas, de lui-même, un peu écarté des affaires pour se concentrer sur la formation, en Suisse.
Les deux candidatures potentielles les plus évidentes sont ainsi deux anciens internationaux plus ou moins récents. Mario Mutsch, actuel adjoint de Holtz, vient ainsi d’être prolongé fort opportunément alors que son sens tactique, salué à mots couverts par tous les Rout Léiwen (qui le trouvent généralement «très moderne»), s’est retrouvé gravé dans le marbre par des réussites éclatantes dans les catégories de jeunes.
Mais Jeff Strasser, à l’image d’un Zinedine Zidane en France, semble pourtant la solution la plus naturelle. Son expérience, ses réussites en club, son rapport à ses joueurs, au Fola et au Progrès, sont autant de coups de publicité qui plaident en sa faveur et lui s’y prépare depuis un petit temps. Récemment, avant même l’annonce de la non-reconduction de Luc Holtz, une rumeur indiquant qu’il pourrait même débarquer accompagné d’un de ses anciens joueurs à Niederkorn courait dans les couloirs. C’est pour quand, cette annonce-là ?