[Football] Smaïli et Mondercange sous tension : «On cherche encore un buteur»

REPRISE (J-10) M’Barki est parti et en trois amicaux, Mondercange n’a pas encore trouvé le chemin des filets. Alors Samy Smaïli et son staff travaillent dur. Mais ils sont confiants.

1) Un club comme Mondercange peut-il facilement survivre au départ d’un joueur comme M’Barki, 17 buts la saison passée?

Samy Smaïli : Un avant-centre comme ça, cela vous laisse dans un confort. Sans tueur de surface, tout est plus compliqué. Je n’ai pas besoin de le connaître pour savoir que quand un gars comme ça part, c’est un handicap. Mais peut-être que vous découvrirez de nouveaux joueurs… On va tirer notre épingle du jeu, parce qu’on a une direction sportive extrêmement réactive et qu’on cherche encore un buteur. On n’a pas encore marqué en deux matches amicaux et une triangulaire en remplacement d’un amical qui ne s’est pas fait. On a été loin d’être ridicules, notamment contre Troyes. Mais la priorité, c’est de trouver un neuf.

2) Le rajeunissement opéré – hormis le coach – cet été était-il absolument nécessaire?

Moi, j’adore former des jeunes. Et si c’est là-dessus qu’on peut construire. Il fallait renouveler et je trouve que là, on a une équipe qui peut grandir ensemble sur trois ou quatre saisons. Après, concernant mon âge… disons que de nos jours, on a une jeunesse qui est très différente de ce qu’elle était il y a 30 ans. Mais dans un championnat où c’est un peu « tournez manège«  chaque saison et où on essaye souvent les mêmes coachs, fatalement, on en vient à essayer autre chose. Moi, je ne crois pas que ce soit une question d’âge, le coaching. Je ne serais même pas étonné qu’un jour, une femme entraîne en BGL Ligue. C’est juste une question de volonté des clubs.

Je ne serais pas étonné qu’un jour, une femme entraîne en DN

3) Vous avez recruté beaucoup de joueurs de Sarre-Union, cet été. Ce sera votre épine dorsale?

Quand j’ai signé, toutes ces recrues étaient déjà faites. Et j’avoue que cela nous a fait gagner beaucoup de temps pour la cohésion d’équipe. C’est bien simple : c’est la première fois de toute ma carrière que je n’organise pas de stage en début de saison parce que ce n’est pas nécessaire. Parce que c’est la première fois que je vois une telle émulation aussi tôt dans la saison. Mais pour ce qui est de la question sur l’épine dorsale, attention : ils viennent de Nationale 3 et ce niveau n’a absolument aucun rapport avec ce qu’ils vont rencontrer en DN. Ils ont un bon niveau technique et physique, mais ils vont voir ce que c’est, l’intensité de ce championnat, où certaines équipes ont un niveau de Nationale 1 voire parfois de Ligue 2. Il va falloir hausser le niveau.

4) Que doit-on attendre du FCM cette saison?

Du jeu ! C’est ma vie. J’adore les équipes qui jouent. Après, on sent bien que les joueurs ont besoin de se rassurer après la dernière saison. Ils sont marqués, se posent des questions, après ce maintien de justesse. Après, le but est de changer un peu, petit à petit, l’investissement et l’attitude. Le FC Mondercange doit rester un club familial parce que tu ne peux pas avoir de résultats sans une bande de copains. Mais c’est comme partout, certains parviennent à élever leur niveau, d’autres ont plus de mal parce qu’ils ont d’autres obligations. Et quand on en vient à ceux qui sont encore là après le mercato, ceux-là sont conscients des exigences. J’ai été clair, on ne reste pas dans la routine. Pas après la dernière saison.