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[Football] Sélection nationale : il faudra (quand même) être immenses


Mathias Olesen et les Rout Léiwen sauront-ils se montrer assez «pénibles» pour ramener un résultat de la PreZero Arena? (Photo : jeff lahr)

Le Luxembourg défie ce vendredi soir à Sinsheim l’Allemagne, quadruple championne du monde en proie à certains doutes… mais ultrafavorite quand même.

Hier après-midi, dans la salle de presse de la PreZero Arena de Sinsheim, théâtre ce soir d’un Allemagne-Luxembourg comptant pour la 3e journée du groupe A des éliminatoires du Mondial-2026, c’est un peu comme si deux mondes s’étaient installés côte à côte quand Jeff Strasser et Leandro Barreiro ont pris place derrière le pupitre.

Le sélectionneur des Rout Léiwen faisait partie de l’escouade luxembourgeoise qui s’était fait étriller 7-0 à Fribourg juste avant le Mondial-2006 organisé en Allemagne, et en retombant cette semaine sur la photo d’équipe de l’époque parue dans nos colonnes, le technicien de 51 ans a constaté qu’il était alors le seul professionnel du onze aligné par Guy Hellers. Ce n’est «plus le cas aujourd’hui», comme il l’a rappelé à l’assistance, et Barreiro en est justement le meilleur exemple.

Une seule victoire en 13 confrontations

Fallait-il seulement le rappeler ? Il faut croire que oui, tant certains journalistes allemands ont semblé l’ignorer, hier, l’un d’entre eux se risquant même à demander à Strasser s’il avait, outre Barreiro, «d’autres bons joueurs» en stock. C’était peut-être davantage mal dit que mal intentionné, certes, mais certains semblaient aussi ignorer qu’avant de jouer la Coupe du monde, il faut se qualifier pour celle-ci.

Ce n’est mathématiquement pas le cas ce matin, la Mannschaft pointant au 3e rang d’un groupe dont seul le premier ira directement en Amérique du Nord (et le deuxième aux barrages), mais cela n’a pas empêché certains confrères locaux de questionner son sélectionneur, Julian Nagelsmann, sur les horaires des matches de la future compétition, que la FIFA envisage de modifier, ou sur la possible intégration dans son staff de l’ancienne légende Thomas Müller pour l’occasion.

Ces questions, Nagelsmann les a éludées à sa façon, comme celle portant sur un très hypothétique retour en sélection du tout aussi légendaire Manuel Neuer dans les buts, actuellement gardés par l’intérimaire Oliver Baumann en l’absence du Barcelonais Marc-André Ter Stegen. Du haut de ses 6 sélections à 35 ans, le portier de Hoffenheim peine à convaincre son monde et son sélectionneur espère qu’il réalisera «un grand match» devant son public, ce soir.

Un grand match, c’est naturellement ce que devra livrer le Luxembourg, sur la pelouse d’une nation qu’il n’a battue qu’une fois en 13 confrontations, en… 1939, contre 12 défaites, et qui lui a donc infligé deux 7-0 lors de ses dernières venues (en 2006 et en 1998). Et qu’il défiera sans celui que Strasser qualifie lui-même de «leader technique», Danel Sinani, suspendu, et probablement sans Yvandro Borges, dont le staff redoutait hier soir le forfait de dernière minute.

L’Allemagne avance avec ses doutes

Mais l’Allemagne aussi a ses problèmes, elle qui s’est inclinée contre la Slovaquie (2-0) trois jours avant le Luxembourg en septembre, a perdu trois de ses quatre derniers matches, et s’avance sans Ter Stegen, son gardien n° 1, Antonio Rüdiger, son roc défensif, Jamal Musiala, son meneur de jeu, avec deux titulaires actuels (Baumann et l’avant-centre Nick Woltemade) encore fiévreux en début de semaine, avec ses doutes défensifs – aucune clean sheet lors des sept derniers matches – et ceux de ses médias, qui en viennent soudain à douter ouvertement de son statut de favorite du groupe A.

Tout cela a incité hier Julian Nagelsmann à une certaine prudence. «Il ne faut pas non plus sous-estimer le Luxembourg, a prévenu le technicien de 38 ans, qui s’était révélé dès 2016 sur le banc de Hoffenheim. Ils ont montré de bonnes choses contre l’Irlande du Nord et la Slovaquie et peuvent jouer de façon très pénible pour leurs adversaires.» Assez pour faire avaler son chapeau à Peter Neururer, l’ancien coach de Bundesliga (ex-Schalke, Cologne, Bochum ou Hanovre) devenu consultant à la télé allemande, qui a récemment qualifié les Rout Léiwen de «cônes avec des jambes» ?

Yvandro Borges vers un forfait?

Son récent retour en forme avec son club néerlandais de l’Heracles Almelo (8 matches d’Eredivisie, les 4 derniers comme titulaire, 2 buts) pouvait laisser présager d’une présence d’Yvandro Borges dans le onze des Rout Léiwen, vendredi en Allemagne, qui plus est en l’absence de Danel Sinani (suspendu), Vincent Thill (blessé), Gerson Rodrigues (non sélectionnable) et Brian Madjo dans le secteur offensif. Mais la participation du joueur de 21 ans apparaît très compromise : victime d’un ennui musculaire, l’ailier aux 28 sélections (3 buts) n’a pas participé à l’ultime séance sur la pelouse de la PreZero Arena, jeudi soir. Et les nouvelles émanant de la FLF à son sujet se voulaient pessimistes…

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