[Football] Sélection dames : une mise à jour sur l’île de l’Amour

Les deux matches amicaux des Rout Léiwinnen à Chypre, ce vendredi et lundi, doivent permettre à Dan Santos de procéder à une revue d’effectif et de tester un nouveau système en vue de 2026.

Après avoir effectué cinq séances d’entraînement depuis dimanche au CFN de Mondercange, dont deux sur la seule journée de mardi, les Rout Léiwinnen ont délaissé hier la grisaille et le froid luxembourgeois pour prendre la direction de Chypre et y trouver des conditions de travail beaucoup plus clémentes. À Achna, où le défenseur strassenois Tim Hall a passé un an (26 matches en 2021/2022 avec l’Ethnikos Achnas) et où elles disputeront deux matches amicaux en quatre jours contre la 133^e nation mondiale, le thermomètre devrait grimper jusqu’à 23 degrés aujourd’hui.

L’heure, pour les équipières de Laura Miller, n’est toutefois plus à prendre la température, chose qu’elles ont déjà fait le 25 octobre en Hongrie (défaite 4-0) chez une nation descendant de Ligue B, mais plutôt à la faire monter en vue de leurs débuts dans les éliminatoires du Mondial-2027 et dans la deuxième division continentale, le 3 mars contre l’Écosse, à qui elles rendront visite quatre jours plus tard lors de la 2^e journée.

Sur l’île de l’Amour, telle qu’on surnomme Chypre, les rencontres d’aujourd’hui (13 h) et lundi matin (10 h) seront bien sûr l’occasion pour Dan Santos de donner des minutes à toutes les joueuses de champ, parmi lesquelles l’avant-centre junglinsteroise Anouckha Besch (26 ans), plus apparue sous le maillot national depuis 2021, et sa chance dans les buts à l’une des trois doublures de Lucie Schlimé ayant fait le déplacement (Emma Goetz, Joy Jung et Lisi Oberweis).

Mais elles doivent également permettre au sélectionneur de délaisser son traditionnel 4-2-3-1 pour tester un nouveau système à trois défenseuses axiales, dans l’optique justement de la double confrontation avec les Écossaises. Une option guidée par le degré d’adversité qui attendra les Rout Léiwinnen en mars face au 25^e du classement Fifa (le Luxembourg est 110^e).

Mais aussi par l’abondance de «bonnes défenseuses centrales» (Andreia Machado, Andreia Faria, Emma Kremer, Amal Cherkane plus Ana Barbosa, laissée à disposition des U19 en novembre) relevée par Dan Santos, et l’émergence récente de joueuses aux profils de pistons. Ainsi que le sélectionneur l’indiquait dans nos colonnes le 21 novembre, la polyvalente Kimberley Dos Santos «occupe désormais un poste plus offensif sur le terrain» à Sarrebruck, incontestable leader de D3 allemande avec qui l’ex-joueuse du RFCU (46 sélections, 3 buts) a inscrit un doublé le 16 novembre à Riegelsberg (1-5).

De l’autre côté du terrain, la gauchère – une rareté chez les Lionnes – Rita Leite (10 sél., 1 but) joue également piston à Tirsense, club de D2 portugaise dont elle porte le brassard de capitaine. Ces deux-là tiennent la corde pour occuper les couloirs aujourd’hui, sachant que dans l’esprit du sélectionneur, la Dierkirchoise Joana Lourenço (32 sél., 9 buts), qui joue habituellement ailière gauche, présente elle aussi des aptitudes pour ce poste si spécifique.

Reste désormais à savoir comment s’articuleraient l’entrejeu et l’attaque luxembourgeoise dans un tel schéma : trois milieux derrière deux avant-centres? Deux joueuses à la récupération et trois attaquantes? «Je vais essayer les deux, pour voir ce qui nous convient le mieux», indique Dan Santos, persuadé par ailleurs que Chypre, passé tout près de monter en Ligue B (victoire 3-2 contre l’Albanie en barrage aller, défaite 3-0 au retour), «va jouer» et «mettre (ses joueuses) en difficulté». Deux bonnes ultimes répétitions, donc, avant le grand plongeon.