Son année 2023 aboutie et son bon match de décembre à Dudelange confortent le Victoria dans sa capacité à titiller le F91, ce soir.
Comment se sent-on, tiens, avant d’affronter successivement Dudelange, le Swift et à nouveau Dudelange en douze jours chrono, comme s’apprête à le faire Rosport, adversaire du F91 ce soir en Coupe et le 7 mai en championnat (28e journée), et entretemps du Swift dans le cadre de la 27e journée de BGL Ligue?
Plutôt serein, si l’on se fie au timbre de voix de son entraîneur Martin Forkel, mais aussi à ses propos, et cela n’a rien à voir avec les forfaits déplorés (Sidibé, Ouassiero, Moussaki) ou redouté (Hadji) par son homologue dudelangeois Carlos Fangueiro, dont le cadre tire la langue en cette fin de saison.
À l’aller, Rosport a tenu 87 minutes
S’il ne sera pourtant pas présent à Dudelange, car il ne rentrera que demain de Lituanie – dont le directeur technique et ex-sélectionneur intérimaire n’est autre que son compatriote et ancien DTN du Luxembourg Reinhold Breu, ceci expliquant cela – où il se rend régulièrement dans le cadre du passage de son diplôme UEFA A, le technicien allemand ne voit pas plus loin que le quart de finale du jour, ce qui lui évite de trop gamberger devant ce calendrier en apparence indigeste.
On se fiche de l’adversaire. Ce qui compte, c’est la façon dont on se comporte sur le terrain
Surtout, le coach rosportois croit fermement aux chances de ses hommes, pour peu qu’ils présentent leur meilleur visage au Jos-Nosbaum, «en particulier sur le plan défensif». Celui affiché, excepté lors de leur débâcle à Differdange (4-0, 25e journée), ces dernières semaines, qui ont vu le Victoria «beaucoup s’améliorer», remporter cinq matches sur neuf, dont le huitième de finale contre le Fola, et n’en perdre que deux (contre Pétange et à Differdange) depuis début mars.
Ou celui, quelque part annonciateur de cette seconde partie de saison aboutie, qui leur avait permis à l’automne de contenir le leader hesperangeois à la Party-Rent-Arena (0-0, 13e j.), et de devenir la seconde équipe (après Pétange) à lui prendre un point, avant de concéder sur le fil un revers rageant (2-0, 14e j.) mais inspirant («Il faudra jouer de la même façon ce soir») chez son dauphin dudelangeois, qui n’avait fini par trouver la faille qu’aux 87e et 91e minutes.
«On peut battre n’importe qui»
Autant de références qui confortent Martin Forkel, toujours privé de son gardien n° 2 Tim Schilz (doigt) et surtout de son avant-centre Sam Crowther (pied), et qui sera remplacé ce soir par son adjoint Sergio Marques, déjà sur le banc lors du récent et cinglant Ettelbruck (1-5, 23e j.) où il était suspendu, dans l’idée que l’«on se fiche de l’adversaire. Ce qui compte, c’est la façon dont on se comporte sur le terrain».
Aussi, s’il est conscient de ses «grandes qualités individuelles et collectives», le technicien allemand, qui se prend à rêver du stade national comme tout quart de finaliste qui se respecte, voit dans ce F91 un «challenge», potentiellement à la portée de ses ouailles.
«Mes joueurs travaillent et progressent», observe l’entraîneur rosportois, persuadé désormais que son équipe peut désormais «battre n’importe quel adversaire». Il le faudra, pour offrir au Victoria sa seconde finale de Coupe après celle de 2008, perdue contre Grevenmacher (1-4). Voire son premier succès dans l’épreuve.
Leurs parcours
16es de finale
Bettembourg (PH) – F91 1-4
Mondercange – Rosport 0-2
8es de finale
Pétange – F91 2-3
Rosport – Fola 2-0