Pétange qui ne sait toujours pas où il jouera, Differdange qui a désormais un doute pour Amodio, le Progrès qui s’impose un huis clos… quelle campagne !
Toute cette semaine, les clubs qualifiés pour la C3 doivent entrer dans la compétition. Mais dans quelles conditions ! On est loin, très loin de la fête des dernières années et des espoirs qu’elle suscitait.
Le Titus Pétange en «situation critique»
Voilà désormais plus de 48 heures que le Lincoln Red Imps – Prishtina qui devait avoir lieu samedi après-midi n’a… pas eu lieu. Et visiblement, hier soir, l’UEFA n’avait toujours pas trouvé le moyen de prendre une décision, c’est-à-dire une sanction à l’encontre d’une des deux équipes. Soit celle de Gibraltar qui avait refusé de jouer le premier match en raison d’un nombre trop élevé de cas de coronavirus chez l’adversaire, soit celle du Kosovo, qui semble n’avoir pas donné toutes les garanties, loin de là, d’un respect des règles sanitaires.
Organiser son déplacement sans savoir où l’on va, jolie gageure et le Titus, aujourd’hui, ne fait pas mystère que c’est un calvaire qu’il vit là. «Toujours pas de nouvelles. C’est une situation critique pour notre organisation», a simplement commenté Yassine Benajiba, le directeur sportif du club. Lundi, pourtant, c’est une rencontre à Gibraltar qui était annoncée, pour un coup d’envoi prévu à 17 h 30, jeudi.
Le FCD03 se pose des questions sur son gardien
Au moment où Andrea Amodio a pénétré dans le couloir menant aux vestiaires du Parc des sports d’Oberkorn, son entraîneur des gardiens, Patrick Worré, a fait place nette devant lui, demandant à tous les jeunes joueurs du club de regagner les vestiaires : le portier titulaire du FCD03 a eu de la fièvre dans la nuit de dimanche à lundi. Interdiction de trop l’approcher au moment où il allait participer à la séance collective de tests Covid organisée en vue du départ de demain matin pour la Bosnie, à Mostar.
C’est désormais toute l’équipe qui va vivre dans l’attente de son résultat et de ses éventuelles implications. Et s’il fallait aller défier le Zrinjski avec, dans les buts, l’expérimenté Kevin Straus qui jouait à… Sanem la saison dernière.
Le Progrès fera sans supporters
Niederkorn a de la chance : il est le seul club à ne pas devoir voyager en ce début de campagne. C’est mieux pour les finances et c’est mieux pour la maîtrise du terrain. Mais cela sera d’une tristesse abyssale : devant les recommandations un peu menaçantes de l’UEFA, Niederkorn s’est résolu à instaurer un huis clos.
Mais pour ne pas laisser ses fans dans la panade, mercredi, il a décidé d’installer un public viewing au stade Jos-Haupert, limité strictement à 300 personnes (sans pré-réservation) et moyennant un tarif de 5 euros. Les portes ouvriront à 17 h 30, soit une heure avant le coup d’envoi du match contre les Monténégrins de Zeta. Autre solution, un livestream qui peut être préréservé pour 5 euros encore ce mardi (puis 10 euros le jour du match).
Goûtons toutefois le cynisme de l’UEFA, que cela ne dérangera pas de voir des clubs organiser des public viewings loin des stades dans lesquels se jouent ses compétitions. Cela ne dérange visiblement personne, à Nyon, de faire comme si les problèmes de santé publique s’arrêtaient aux portes des stades. La vérité : il faut juste qu’elle reste dehors et que le foot puisse continuer presque comme si de rien n’était. Le manque à gagner pour les clubs, c’est un détail…
Julien Mollereau