Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
COUPE DE LUXEMBOURG (32es DE FINALE) Sensation de PH en ce début de saison, l’Avenir s’est fait sortir dès les 32es par un ASL sacrément accrocheur.
Devant le début de saison de l’Avenir, club historique enfin revenu à un niveau digne de son statut cet été et qui caracole en tête de la Promotion d’honneur avec cinq victoires et un nul, on s’est pris à se demander si un coup à la Mersch ne constituerait pas une éventualité séduisante. On a tellement aimé la saison 2022/2023 du Mersch de Mikhaïl Zaritski à tous points de vue, avec ce final en apothéose au stade national de Luxembourg, qu’un bis repetita (un combo montée en DN-gros parcours en Coupe) avec ce club «Madeleine de Proust» qu’est Beggen, on aurait signé des deux mains…
Au lieu de ça, hier, on a eu droit à une fin de match dingue, durant laquelle Emanuel Mateus, portier de l’ASL, a sorti tout ce qu’il pouvait (écœurant notamment Sabotic, entré en milieu de deuxième mi-temps et qu’il a empêché de conclure à trois reprises dans des positions toujours plus avantageuses entre les 80e et 89e, s’offrant aussi un arrêt réflexe sur sa ligne devant Maziz) et que ses attaquants arrachaient un penalty dans les arrêts de jeu après intervention du juge de ligne, signalant courageusement la faute à M. Bourgnon (2-1, 97e). Agacé par la prestation de ses joueurs, Sven Loscheider a fait rentrer tout son monde aux vestiaires dès le coup de sifflet final. Priorité désormais au championnat et rien qu’au championnat. Histoire de voir s’il y a moyen de ramener le club à l’élite pour la première fois depuis 2017?
Da Quelha fortiche, Ortet intransigeant
Hier, on en était loin. Et sorti d’un gros coup de mou en fin de première période qui a offert trois belles opportunités aux Canaris sur phases arrêtées dans les arrêts de jeu, l’ASL a verrouillé sa partie. Avec un énorme travail de pressing des attaquants, emmenés par un Da Quelha étourdissant à la construction (qui amènera à la 26e l’ouverture du score sur un coup franc lointain bien travaillé et relâché dans son propre but par Straus, qui sortait pourtant de deux belles parades), mais aussi de sérieux à la récupération avec le duo Coelho-Duarte devant la défense et un impressionnant Ortet pour ramasser les miettes juste dans leurs dos, malgré l’égalisation parfaite de Lopes en lucarne opposée, de l’entrée de la surface (1-1, 58e).
On a bien cru à ce moment-là, en début de deuxième période, que l’ASL plongeait physiquement. Mais non : il en avait suffisamment gardé sous le pied pour tenir la baraque et planter une dernière banderille. S’offrant un vrai match de Coupe. Du genre de ceux qui se terminent bien. Du genre de ceux qui lancent des aventures «à la Merschoise»?
