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[Football] Moris envoie un message à son sélectionneur, Korac énorme


Moris, taille patron, ni plus ni moins. Photo : luis mangorrinha

Organisé en losange dans l’entrejeu avec Olesen à la base et Sinani à la pointe, les Rout Léiwen ont commencé avec une association Gerson Rodrigues – Brian Madjo devant. Mais c’est surtout Anthony Moris qui a frappé un grand coup dans ce très bon match amical remporté contre la Suède (1-0) dont on retiendra une chose : ce dispositif tactique a fonctionné!

 

LA DÉFENSE

Moris 9/10 : Deux parades exceptionnelles dans les dix premières minutes sur une tête d’Isak puis sur une reprise de Karlström, dont on se demandait comment il a pu rater le but, seul au deuxième. Mais Moris repousse sur sa ligne. Alors qu’on se demandait si Luc Holtz, sur la base de ses déclarations d’avant-match, n’allait pas lui préférer Tiago Pereira, le portier de l’Union Saint-Gilloise a envoyé un message puissant à ceux qui se demandent si le sélectionneur va commencer à enclencher la succession dans les mois à venir : il faut compter avec lui!

Jans 5 : Une prestation défensive honnête, où il se frotte avec Dahl, à qui il n’a pas livré un duel, mais carrément un combat. Pas forcément très à l’aise dans ses transmissions. Remplacé par M. Martins (60e, 6), qui manque d’offrir un but à Curci, d’un joli centre.

Korac 9 : Des interventions extrêmement bien venues en début de partie et surtout cette tête piquée au deuxième poteau, sur un corner de Sinani pour ouvrir le score (1-0, 23e). Ses interventions dans les pieds de l’adversaire étaient toutes bienvenues dans la foulée. Un match monumental.

Carlson 6 : Remué par Isak sur la première grosse occasion suédoise, il fait une fin de première mi-temps très correcte et a commis la faute tactique qui s’imposait pour empêcher Nilsson de filer au but (74e).

Bohnert 6 : Propre en début de match dans ses prises de balle, même s’il rate une intervention importante (12e) et une transmission qui déstabilise le bloc (14e). Quand même aux antipodes de ce qu’il avait montré fin 2024, alors qu’il est encore une fois aligné sur son mauvais côté, ne serait-ce que pour ses très bons retours quand il a eu le jeu dans son dos. Pas sa meilleure performance, notamment à cause d’une perte de balle qui fait tache (58e), mais ça va. Notamment parce qu’il intervient avec vice devant Karlström pour l’empêcher de conclure. Remplacé par Veiga (90e).

LE MILIEU

Olesen 6 : C’est peu dire qu’on l’a préféré, mille fois, devant la défense qu’en position d’avoir à faire le jeu derrière les attaquants sans jamais toucher le ballon. On l’a enfin vu faire des choses concrètes, comme récupérer des ballons et jouer simple, en une touche, dans ce qui ressemblait plus ou moins à une première relance dans ce match déséquilibré. La plupart du temps, il a défendu intelligemment. Remplacé par Moreira (73e), qui avait la balle de 2-0 mais perd son duel face à Olsen (76e).

C. Martins 7 : Il est à l’écran sur le but de Korac, lui ouvrant l’espace pour qu’il reprenne le ballon de la tête. Et il n’est pas loin de pouvoir prolonger un centre premier poteau de Gerson (30e). Deux très belles interventions défensives à la 70e, dans sa surface.

Barreiro 7 : Beaucoup de kilomètres sans qu’on le voie énormément, en première période. Des interventions et projections bien plus décisives en seconde, notamment dans sa surface. Où il gêne Karlström pour éviter l’égalisation (71e). Quel dommage cette main ferme mo-nu-men-tale d’Olsen sur son plat du pied (86e)… Une grande deuxième période.

Sinani 8 : Le premier tir cadré du match est pour lui, sur coup-franc. Un peu trop sage (3e). Puis un second, croisé, au bout d’un raid personnel (6e). Très, très intéressant à la distribution, notamment sur ce ballon dans la profondeur pour Curci, qui aurait filé au but sans une faute et cette passe en retrait pour Barreiro.

L’ATTAQUE

Gerson R. 6 : Il donne le tournis à Hien (30e) et manque de déclencher une action de 2-0. Très juste dans ce qu’il a fait, sans en rajouter des tonnes. Il a frôlé la correctionnelle sur un geste d’humeur envers Saletros qui aurait pu coûter cher. Remplacé par V. Thill (90e), qui manque de doubler le score d’un amour de ballon enveloppé (90+4).

Madjo 6 : Ce n’était même pas une surprise du chef : voilà une semaine qu’on nous dit que le garçon, bien qu’âgé de 16 ans, a le physique pour jouer ce genre de matches. Il hésite à reprendre du gauche, sur une remise de Barreiro (36e) et manque de gratter un pénalty dans la foulée. On a pu voir que son physique lui offre, déjà, une certaine marge de manoeuvre. Le garçon prend une place folle sur ses prises de balle. La naissance d’un Romelu Lukaku luxembourgeois? Remplacé par Curci (60e, 6), qui aurait pu faire la différence sur une grosse accélération en profondeur, bien coupée par un tacle de Starfeldt (68e) et qui aurait dû obtenir un rouge. Il manque d’un rien de pousser au fond un centre tendu de M. Martins (86e) et de finir un contre au bout d’un exploit personnel (90+2). À chaque fois qu’il a été dans la zone du ballon, il s’est passé quelque chose.

Julien Mollereau