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[Football] Moris à Berlin : deux exploits, trois buts pris et une qualif’ d’actualité


Malgré sa détente, Moris (en vert) ne parviendra pas à repousser le coup-franc de Juranovic. Photo : afp

L’Union Saint-Gilloise partira en ballottage légèrement favorable au match retour de son 8e de finale d’Europa League contre l’Union Berlin (aller : 3-3). Et dire qu’Anthony Moris a repoussé un pénalty… mais qu’il a quand même pris le but.

Tous les supporters de l’Union Saint-Gilloise l’ont dit avec insistance, juste à l’extérieur du Stadion An der Alten Försterei, Anthony Moris serait décisif dans cette double confrontation avec l’Union Berlin. Et hier, sous une petite neige qui aura tombé presque sans discontinuer du début à la fin, le Roude Leiw, capitaine au coup d’envoi, l’aura été à deux reprises dans le premier quart d’heure : une claquette sur une volée vicieuse de Becker, qui tape le sol et menace de le lober (9e) et un réflexe pas évident, entre deux partenaires, sur sa ligne et une tête de Thorsby (16e).

Sacrément précis, le coup-franc de Juranovic

Suffisant pour mener au score quand Boniface voit sa frappe des vingt mètres déviée retomber en lucarne (0-1, 28e), pas pour rentrer aux vestiaires avec cette courte avance puisque Juranovic, dans 18 mètres, sur coup-franc, va l’aligner petit côté, par-dessus son mûr, sur un coup-franc le long du poteau (1-1, 42e). Bien moins mis sous pression qu’attendu, Anthony Moris. Un peu moins précis que d’habitude dans son jeu au pied également mais la partie la plus visible du travail est faite.

Y compris dans la communion avec le public bruxellois, venu en masse (environ un millier de fans), quand sur un contre chirurgical initié par un ballon volé de Lapoussin, Vertessen conclut de près (1-2, 58e) et envoie Moris s’éclater vers le petit coin bleu et jaune, sautant comme un cabri, poing serré.

Il venait de faire deux exploits coup sur coup

Mais on le reverra encore aux affaires, malheureusement : à la 67e, il va sortir un miracle «à la Moris», poussant très fort sur les jambes, au ras du sol, pour pousser sur son poteau une tête que tout le stade voit déjà au fond. Le temps de se dire qu’il vient de réaliser un exploit que l’arbitre intervient avec l’aide de la VAR pour désigner le point de pénalty. Lui qui vient d’en repousser un en championnat contre Eupen va renouveler, s’interposant au tir de Knoche, mais ce dernier a un temps d’avance sur les défenseurs de l’Union et pousse au fond, reprenant le ballon qui traîne (2-2, 68e).

Pourtant, Moris va encore avoir le plaisir d’aller s’éclater avec ses supporters. Et très vite puisque sur un nouveau contre express, Boniface ajoutera un troisième pion sur un plat du pied seul face à un Frederik Ronnow autrement plus abandonné par ses coéquipiers (2-3, 72e). Mais ce match est dingue et à la 89e minute, en pivot, Michel l’allumera de près (3-3) avant qu’il ne se couche bien sur une ultime tentative de Leweling (90+2). Sacrée soirée.

De notre envoyé spécial à Berlin, Julien Mollereau