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[Football] Metz-Reims : barrage de la peur, acte I


C’est l’ancien Dudelangois Kevin Van den Kerkhof, entré à la 85e minute, qui a permis au FC Metz de venir à bout de Dunkerque dans le temps additionnel, samedi en prébarrage. (Photo : afp)

Quatre jours après sa qualification à l’arraché aux dépens de Dunkerque, le FC Metz accueille ce mercredi soir (20 h) Reims, 16e de Ligue 1, en barrage aller d’accession à l’élite du foot français.

Battus par Lille (2-1) samedi soir lors de la 34e et dernière journée de la L1, les Rémois, rassemblés au centre de la pelouse du stade Pierre-Mauroy, ont vu le pire scénario se dérouler sur leurs portables : grâce à un but lors de l’ultime minute de la saison de Ligue 1, inscrit à la 99e minute sur penalty, Le Havre a battu Strasbourg (3-2) et propulsé le club de la Marne en position de barragiste.

Un coup dur de plus au cours d’une saison galère, mais pas le point final. Voilà le Stade de Reims désormais engagé dans une double confrontation contre le FC Metz, 3e de Ligue 2 et tombeur tardif de Dunkerque, samedi en prébarrage d’accession à la L1, au stade Saint-Symphorien (1-0), théâtre ce soir (20 h) de la manche aller. Le match retour aura lieu le jeudi 29 mai à 20 h 30 à Reims.

L’entraîneur rémois Samba Diawara l’admet, la dynamique des siens, battus lors des trois dernières journées de championnat, n’est pas bonne : «Les signaux ne sont pas positifs, pour l’instant, mais les joueurs n’ont pas le choix, on n’a pas le choix, au niveau du staff, de les aider, de les accompagner, et tout le club doit devoir se mobiliser pour faire en sorte qu’on puisse rester en Ligue 1.»

La finale de Coupe «au second plan»

«Je n’abandonnerai pas, a-t-il affirmé après la défaite à Lille. Je savais que c’était difficile, mais comme je le disais tout à l’heure, on a encore une session de rattrapage, durant laquelle on va devoir tout donner et essayer de sauver l’essentiel.» Ce contexte occulte complètement la finale de la Coupe de France, sa première depuis 1977, que Reims disputera contre Paris samedi (21 h). Elle passe même «au second plan», selon Diawara.

Loin de ces préoccupations, Metz touche à son but : retrouver l’élite, un an après sa descente. Les Grenats, spécialistes des allers-retours entre la Ligue 1 et la Ligue 2, ont occupé la troisième place pendant la majeure partie de la saison, mais ont terminé l’exercice 2024/2025 avec trois matches nuls et une défaite en six rencontres. Ce manque d’élan s’est vu samedi après-midi contre l’USLD.

Face à des Nordistes pourtant réduits à dix dès l’heure de jeu et qui avaient joué trois jours plus tôt contre Guingamp dans ces mêmes barrages, les Grenats ont eu toutes les peines du monde à se créer des occasions de but. Avant de l’emporter dans le temps additionnel grâce à un but gag inscrit contre son camp par Yacine Bammou, bien malgré lui, suite à un bel effort de l’ex-Dudelangeois Kevin Van den Kerkhof côté droit (90+3).

L’année dernière, c’était au terme de ces barrages que les Messins étaient descendus en Ligue 2. «Il y a ceux qui se souviennent de la saison dernière, il y a cette envie de réécrire quelque chose de plus positif», réagissait samedi l’entraîneur Stéphane Le Mignan, qui n’était alors pas encore sur le banc messin lors du barrage perdu face à Saint-Étienne. Ses hommes espèrent avoir retenu la leçon pour remonter et enfin s’installer en L1, après sept relégations au XXIe siècle.