Accueil | A la Une | [Football] Mersch veut surfer sur la Bresch-mania

[Football] Mersch veut surfer sur la Bresch-mania


Même ses coéquipiers n’arrivent pas à stopper cet homme-là. (Photo : jeff lahr/tageblatt)

COUPE (DEMI-FINALE) Pour rallier la finale, Mondorf va devoir écarter une équipe menée par un attaquant habité, Benjamin Bresch, qui est un peu le Rayan Philippe de PH.

Mais il sort d’où? L’homme dont beaucoup de clubs de BGL Ligue rêv(ai)ent secrètement – et qui ont dû y renoncer parce que son emploi du temps ne lui permet pas de jouer ailleurs qu’à Mersch – s’appelle Benjamin Bresch, a 27 ans et pèse, cette saison la bagatelle de 30 buts et 8 passes décisives. Monumental et réjouissant. Même pour ceux qui sont chargés aujourd’hui de le rencontrer avec l’obligation de le contenir, comme Manuel Correia, le coach de Mondorf : «C’est un attaquant comme on n’en fait plus. Un gars habile dont le gabarit fait penser qu’il n’est pas dangereux. Un peu comme l’était Patrick Grettnich. Et j’ai envie de dire : enfin un joueur luxembourgeois avec ce genre de talent d’être toujours là où il faut quand il le faut! Ça me fait plaisir! On arrive encore à en produire des comme ça au pays!»

Benjamin Bresch a été «produit» par le Norden 02, mais aussi par sa lassitude soudaine alors qu’il a arpenté toutes les catégories d’âge du CFN jusqu’à 17 ans, avec Florian Bohnert, Christopher Martins ou encore Dwayn Holter, qu’il va retrouver ce soir. «J’avais 16 ans, je jouais peu. J’ai perdu la joie et l’envie. J’ai arrêté», avoue le joueur, alors reparti pour de bon dans le Nord. Dans une équipe qui compte alors Ralph Schon dans ses rangs, il va alors faire ses armes à pas encore 17 ans. Premier match? Contre le Swift, avec un corps d’adolescent et pour une défaite 5-0.

62 buts en 27 matches

Mais très vite démarrent les études. En Allemagne et par correspondance. «Benny» travaille dans un fitness center et rencontre un type qui va devenir coach adjoint au… SpVgg. Einöd-Ingweiler, en Landesliga, huitième échelon allemand. Le gars lui propose un bout d’essai d’autant plus vite transformé que Bresch aime l’ambiance. Tellement qu’il plante… 62 buts en 27 matches pour sa première saison, inscrivant encore un triplé lors d’une victoire… 3-0 pour le match de barrage en Verbandsliga. Le capitaine merschois, pointé à 24 buts en 24 matches la saison suivante, finira son périple allemand en Saarlandsliga, à Auersmacher, sur une saison à neuf buts en sept rencontres, en plein covid. Retour au pays pour ce grand fan de Mario Götze.

Pas au Norden, où son père, président, aimerait le voir revenir, mais à Mersch, où un ancien copain de sélection et du Sportlycée, Frédéric Thill, le fait venir. Et où il va rencontrer un coach à sa (dé)mesure : Mikhaïl Zaritski. En début de saison, ces deux-là se sont parlé. Bresch a dit à son illustre aîné qu’il espérait marquer entre 15 et 20 buts. Zaritski lui a demandé s’il se «foutait de lui». Bresch a renchéri à 25. L’ancien quadruple meilleur buteur de DN (1996, 1997, 1998 et 2001) a balayé le chiffre d’un revers de main : «Non, ce sera au moins 30!»

«Et il les a mis alors que je n’ai jamais vu un attaquant travailler autant défensivement pour son équipe, s’enflamme l’ancien international. Surtout pas moi : je ne pensais qu’à mettre mes buts!» Bref, la défense de Mondorf aura double dose de travail à abattre, ce soir, à Mersch. Passer le premier rideau défensif et résister au premier buteur de PH, qui a «appris des petits trucs devant les cages» auprès du 22e meilleur réalisateur de tous les temps en DN (121 buts).

Même si Zaritski est persuadé que Mondorf est «bien meilleur que Wiltz», son équipe n’est «fatiguée ni mentalement ni physiquement», a pratiquement assuré son accession à la BGL Ligue le week-end dernier et, surtout, elle n’a perdu qu’un seul de ses 22 derniers matches à la maison. Portée par Bresch, elle peut encore faire très mal.

Un commentaire

  1. Patrick Hurst

    Une question se pose tout de même: Pourquoi ne fait-il encore pas partie de la bande à Luc Holtz (les Roud Léiwen)?