Pas moins de cinq joueurs sont menacés de suspension en cas de nouveau carton jaune à Reykjavik. Dont quatre défenseurs.
C’est une liste qui fait un peu froid dans le dos. À tous ceux qui se réjouissaient presque que Christopher Martins, leader irremplaçable du onze luxembourgeois, ait écopé (après l’aller contre l’Islande) de sa suspension contre le Portugal pour accumulation de cartons jaunes et soit donc pleinement disponible pour les confrontations vitales d’octobre répond cette nouvelle problématique : cinq garçons, dont quatre défenseurs, sont à leur tour menacés de faire faux bond contre la Slovaquie en cas d’avertissement face aux Islandais. On parle là de Marvin Martins, Lars Gerson, Laurent Jans et Enes Mahmutovic. Plus Vincent Thill dans le secteur offensif.
Pas plus qu’en septembre, il ne faudrait se tromper de combat. Le Luxembourg va jouer un match d’une importance capitale vendredi soir au beau milieu de l’océan Atlantique, mais celui qui surviendra trois jours plus tard, contre la Slovaquie, sera lui LE tournant de cette campagne.
S’il fallait n’en privilégier qu’un (ce que personne ne fera), il serait tout trouvé. Même si le mois de septembre s’est chargé de donner l’exemple : le 9-0 au Portugal fait tache, mais il n’a absolument aucune portée mathématique immédiate et c’est trois jours plus tôt qu’il fallait absolument l’emporter contre les Islandais (NDLR : 3-1), ce qui a tout conditionné.
On pourrait faire un peu le même parallèle un mois plus tard. Battre l’Islande ou même l’accrocher chez elle ne serait pas surperflu, mais c’est face à Lobotka et à ses partenaires qu’il faudra frapper un grand coup. Du genre de ceux qui peuvent être littéralement décisifs.
Les Slovaques, eux, sont tranquilles
Aborder cette rencontre avec de gros trous en défense pourrait dès lors être très embarrassant. À l’aller, le 23 mars, c’est un match assez pauvre en occasions de but et donc bien maîtrisé qu’avaient livré les hommes de Luc Holtz, avec une ligne Bohnert, Chanot, Gerson, Pinto.
Avec des certitudes, tout est resté sous contrôle. C’est ce qu’il faudra, lundi, au stade de Luxembourg. Interdiction, donc, de faire des folies dans le match précédent contre des Islandais qui apprécient le duel plus que quiconque.
En ce début de semaine, Laurent Jans a théorisé l’idée que personne ne devait plus être irremplaçable dans ce groupe. Pas même «Kiki», «parce qu’il n’y a pas que les suspensions. Les blessures aussi, ça peut arriver. Et cela, on le fait de mieux en mieux».
Même si toute une défense potentielle se retrouve sur le flanc ? Il vaudrait mieux : les Slovaques n’ont absolument personne qui soit menacé avant d’affronter la Seleçao, à Porto. Ils disposeront donc a priori de toutes leurs forces vives, eux.