À un match du tiers du championnat, le Victoria Rosport est quatrième de DN. Quelle claque !
Alors que le Victoria pourrait enchaîner un troisième match sans prendre de but dans autant de rencontres consécutives de DN depuis… 2005, il en vient surtout à se poser la question du nombre de points nécessaires à passer une saison (très) tranquille.
Vu que le Victoria, traditionnellement associé intime à la lutte pour le maintien, est en embuscade du podium alors qu’on a quasiment joué un tiers du championnat et qu’on ne peut donc plus parler de hasard, que faut-il écrire sur vous ?
Martin Forkel : (Il rit) Franchement, je ne saurais pas vous dire. Comment l’expliquer… En ce moment, on est dans une bonne dynamique et j’ai vu une interview récente de mon capitaine dans un journal concurrent qui l’expliquait comme ça : c’est notre deuxième saison avec moi aux commandes et après 15 mois de travail en commun, on commence à en voir les fruits. Je suis d’accord. Surtout qu’à la pause estivale, on a particulièrement bien soigné notre recrutement en cherchant des joueurs très spécifiques qui iraient dans notre système. On les a trouvés et, depuis très récemment, cela va bien mieux aussi défensivement puisque cela fait deux matches de championnat d’affilée qu’on ne prend pas de but.
Êtes vous surpris, considérant le fait que votre recrutement s’est bouclé très tardivement et que vous avez perdu Van Lingen durant l’été ?
Oui, on a perdu Spruds et Van Lingen, deux joueurs extrêmement importants, mais Redekop est exactement le joueur que l’on voulait pour le remplacer, d’autant plus qu’on le voulait déjà la saison passée mais qu’il n’avait pas pu se dégager de son contrat. Et puis Kyere, avec son expérience de la 3e Liga (NDLR : quatre saisons entre 2017 et 2021 à Cologne, au Fortuna et au… Viktoria) nous amène une expérience cruciale pour notre jeune équipe.
Combien de points vous faudra-t-il cette saison pour vous sauver ? La saison passée, le maintien était à 29 points et vous en aviez collecté 32. Or vous êtes déjà à 16 après neuf journées…
Je ne sais pas combien il en faudra, mais sûrement plus que l’année passée parce que toutes les équipes sont beaucoup plus proches les unes des autres et que tout le monde gagne assez régulièrement des matches.
Si on veut grandir, on devra un jour savoir garder nos meilleurs joueurs
Mais le Victoria vous semble-t-il armé, avec son effectif riquiqui, pour tenir sur la durée ?
Oui, notre effectif est vraiment très petit. On a à peine une vingtaine de joueurs avec trois ou quatre jeunes qu’on prépare, mais qui ne sont pas du tout prêts à l’heure actuelle et alors qu’on a déjà perdu Feltes sur blessure. Mais Amidon a pris sa place et a été performant, comme Rodrigues l’a été en remplacement de Steinbach, qui m’a annoncé le jour du match qu’il était tombé malade.
Quelles sont vos perspectives avant et après l’hiver, vu votre degré de forme ?
Continuer à construire l’effectif en sachant que la saison passée, les 16 points qu’on a maintenant, on les avait eus… en mars. Je me refuse à voir trop loin dans le futur, mais je sais que cela pourrait compter auprès des joueurs de voir concrètement la façon dont on progresse en tant qu’équipe et club pour pouvoir les conserver et ne pas les voir partir ailleurs. Si on veut grandir, cela passe aussi par ça : garder nos meilleurs joueurs.
Vous savez déjà ce que vous voulez recruter cet hiver ?
Non. Actuellement, je ne sais pas du tout. Je suis ravi de mes joueurs. Est-ce qu’on aura l’argent ? Je ne sais pas. Je sais qu’on n’a pas reçu d’argent de la part du Swift pour Spruds mais qu’on en a reçu de la part du F91 pour Van Lingen. Combien, ça… Sachant qu’ils doivent faire attention avec l’argent, j’imagine qu’ils ont dû négocier sur nos prétentions. Mais notre comité sait comment faire pour bien recruter.
Finalement, votre seule déception de ce début d’année, c’est l’élimination en Coupe sur la pelouse du Norden…
Une grosse déception, surtout que la saison passée, en arrivant en demi-finale, on a bien vu l’euphorie que cela charriait. Cela nous avait coûté énormément d’énergie pour le championnat. Mais cette défaite contre le Norden nous a aussi montré que si on ne mettait pas tout ce qu’il fallait dans un match, on le perdait. C’est arrivé juste à temps pour nous permettre de nous reconcentrer.