Brian Madjo aura lancé sa carrière professionnelle ce dimanche 17 août lors d’un derby de l’Est perdu contre Strasbourg. Le début de quelque chose d’immense pour le jeune Luxembourgeois?

C’était l’immense surprise de la feuille de match concoctée par Stéphane Le Mignan pour la première journée de Ligue 1, entre le FC Metz et le Racing club de Strasbourg. Le coach grenat n’avait eu recours à son géant Luxembourgeois, sur toute la préparation, que pour des fins de matches, allant de 15 à 30 minutes. Il l’a aligné d’entrée, ce dimanche après-midi, lui qui évoluait encore avec un double-surclassement chez les U19 du club, en fin de saison passée et s’est retrouvé, d’un coup, à jouer un derby devant 25 000 spectateurs.

Puissant et remuant, il a tenu tête à la défense adverse

Une belle histoire? Oui. Mais il n’y a pas eu de miracle non plus, contre une équipe alsacienne qui n’a encaissé que 5 buts à l’extérieur, en L1, sur l’année 2025 (ce serait un record d’Europe dans les grands championnats si l’Atalanta Bergame n’avait pas, elle, encaissé seulement 4 buts). Alors que le FC Metz a fini par encaisser un but en fin de rencontre (85e) face à un club qui est tout de même européen, Madjo n’a pas eu d’occasion franche à se mettre sous la dent durant l’heure qu’il a passé sur le terrain, n’ayant qu’un demi-centre pour tenter de briller et ne pas réussir à smasher une tête (14e). Pour nos confrères du Républicain lorrain, il faudra s’en contenter : «Un match courageux avec beaucoup de combativité».

À l’origine, on n’est pas autant demandeur pour un garçon de 16 ans. Il grille un peu les étapes mais ça nous rend service

En soirée, les socios du club grenat, qui distribuent les notes à l’issue de la partie, l’ont crédité d’un 5,5 avec ce commentaire encourageant : «Surprise du onze, le jeune attaquant de 16 ans n’a pas déçu. Puissant et remuant, il a tenu tête à la défense adverse. Espérons de bon augure pour la suite». Dans le même temps, son binôme, Sabaly, s’est contenté d’un 4 qui dit bien que son statut de baby-star encore adolescent le préserve aussi de toute forme de pression. Stéphane Le Mignan ne l’a pas dit différemment, quand il a été interrogé sur le sujet : «Ce choix me semblait adapté par rapport à ce qu’on voulait mettre en place. Il a répondu présent. Il a fini difficilement mais il a dépensé beaucoup d’énergie. Sa première mi-temps, notamment, était très intéressante. Ça va très vite pour lui, mais il est à la hauteur. À l’origine, on n’est pas autant demandeur pour un garçon de 16 ans. Il grille un peu les étapes mais ça nous rend service».

Julien Mollereau