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[Football] Luc Holtz : «Je pense qu’on peut aller aux barrages»


(photo Jeff Lahr)

Luc Holtz a fait 11 points. Mieux que Paul Philipp en 1995 mais ce n’était pas du tout le sujet de conversation, lundi, à la fin de la Nations League.

Le Luxembourg vient de boucler sa campagne avec 11 points et de battre symboliquement mais sans que cela puisse déclencher un enthousiasme béat, le record des 10 points de la génération 95. Clairement, les objectifs sont ailleurs et Luc Holtz a déjà la tête tournée vers le tirage au sort du 9 octobre pour les éliminatoires de l’Euro-2024. Il en attend de grandes choses.

Il y avait beaucoup de joie, hier, au coup de sifflet final, tant sur le terrain que dans le stade. À un moment, vous êtes-vous dit que sans ce but égalisateur à la 87e minute des Turcs, quelques jours plus tôt, vous auriez terminé premiers ?

Luc Holtz : À aucun moment. Et il ne faut pas avoir de regret. Vous savez, ils égalisent contre nous à la 87e minute mais nous, on bat la Lituanie à la 88e… Tout ça s’égalise. D’autant qu’à Istanbul, le score ne reflète pas totalement la physionomie du match. Je ne dirais pas que cette campagne est celle où on était le plus près de finir premiers, mais en tout cas, c’était la plus aboutie. On a franchi un nouveau palier avec, dans notre groupe, la meilleure nation de toute la Ligue C.

Les barrages dans lesquels vous pourriez être reversés en cas de qualification directe de la Grèce ou de la Turquie via la phase éliminatoire classique, vous y croyez ?

Oui ! Oui, je pense que c’est possible que l’une de ces deux nations se qualifie directement et nous laisse sa place en barrages de la Nations League. Ils peuvent rivaliser et ça doit être leur objectif. Le 9 octobre, à Francfort, je m’intéresserai tout d’abord à notre groupe… puis aux leurs. Parce que j’estime que dans les chapeaux du dessus, il y a des nations qui baissent et qui sont très abordables, pour nous comme pour eux. Comme la Slovaquie par exemple, qui n’a plus rien à voir avec celle d’il y a dix ans.

Je ne peux pas le cacher, je dois beaucoup à Paul Philipp

Votre souhait absolu pour le tirage de la prochaine campagne, cela reste-t-il d’hériter d’un groupe à six ?

Oui, effectivement, c’est mon premier souhait. Et j’espère tirer des adversaires abordables dans les chapeaux 2 et 3. Avant même d’hériter d’adversaires attrayants pour le public. Je veux battre ces 11 points que nous venons de faire. Je pense qu’avec ce groupe, sans trop de blessés, il y a moyens de faire des choses exceptionnelles.

Vous avez joué, sur ces trois derniers matches, devant 6 679 spectateurs en moyenne malgré des adversaires pas forcément ultra-excitants. En général, les gens qui achètent un abonnement pour ce genre de campagne le font surtout pour avoir la certitude de voir l’ogre et zappent les « petits ». Pas là. Le Grand-Duché a-t-il trouvé son public ?

C’est clair et net : oui. Et je dois dire merci aux fans : l’ambiance était encore incroyable. Ils sont enfin au rendez-vous et derrière nous, il y a un vrai douzième homme. Cela se voit et cela s’entend. Dans le stade, ça vit et c’est fantastique ! Au Luxembourg, c’est fini le public calme et discret. Quelque chose est en train de se passer.

Dernière question : il y a une élection présidentielle au sein de la fédération très prochainement. Est-ce qu’elle peut changer quelque chose pour vous ?

Moi, mon contrat court jusqu’en décembre 2023 et je l’ai signé avec la fédération, pas avec Paul Philipp. Mais on ne peut pas cacher que c’est lui qui m’a accordé sa confiance et que je lui dois beaucoup, je le sais. Mais bon, Claude Kremer, avec qui je n’ai pas discuté, se lance dans un combat et ce n’est pas mon rôle de juger.