L’Italie de Gianluigi Buffon rejoint le club des grandes nations qui ont manqué une Coupe du Monde, de la France en 1994, aux Pays-Bas, qui ont raté plusieurs grands rendez-vous, le Mondial-2018 compris.
1958: l’Espagne de Di Stefano
Naturalisé espagnol, Alfredo Di Stefano, d’origine argentine, endosse le maillot de la Roja fin janvier 1957.
Mais l’Espagne, pourtant favorite de son groupe, ne parvient pas à se qualifier pour le Mondial-1958 en Suède. Pendant les qualifications, la défaite inaugurale contre l’Écosse lui est fatale. L’Espagne échouera à un point des Écossais.
La Roja se qualifie ensuite pour la Coupe du monde en 1962, au Chili. Une satisfaction de courte durée puisqu’une douleur au dos empêchera Di Stefano de jouer un seul match, tandis que l’Espagne est éliminée dès le premier tour.
1970: le Portugal d’Eusebio
Le Portugal a raté plusieurs Coupes du monde ou Euros. Pour celui de 1970 au Mexique, la déception est à la hauteur de la réputation de la star de l’équipe, Eusebio. Le Ballon d’or 1965 est une vedette. Il avait fini meilleur buteur du Mondial-1966 avec 9 réalisations, les Portugais terminant à la 3e place.
Cette fois, la Seleçao passe complètement à côté en éliminatoires. Parmi les autres désillusions, le Portugal manquera aussi la Coupe du monde 1998 en France, en dépit de la génération dorée de Luis Figo, Rui Costa et Joao Pinto.
1970: l’Argentine bonne dernière
L’équipe d’Argentine, entraînée par Adolfo Pedernera, rate complètement sa campagne. Elle finit à la dernière place de son groupe de qualification derrière la Bolivie et le Pérou.
L’Albiceleste ne participera pas au Mondial mexicain remporté haut la main par le grand rival brésilien.
Plus de quarante plus tard, les Argentins se sont fait peur avant de décrocher leur billet pour la Coupe du monde 2018. Mais Lionel Messi, en état de grâce, a inscrit un triplé face à l’Équateur (3-1) pour envoyer les siens en Russie.
1974: la décennie noire de l’Angleterre
Capitaine et champion du monde avec l’Angleterre en 1966, le défenseur Bobby Moore ambitionne sur sa fin de carrière de participer à un dernier Mondial, en 1974 en Allemagne de l’Ouest.
Dans un groupe à trois avec la Pologne et le pays de Galles, pour une seule place qualificative, les joueurs aux Trois Lions abordent cette phase en position de favoris.
Les Anglais ne remportent qu’un seul match, et ne finissent qu’à la deuxième place du groupe derrière la Pologne. L’Angleterre traverse ensuite une période sombre, en ratant l’Euro-76 et le Mondial-78.
1994: la France de Papin et Cantona
C’est le fameux cauchemar bulgare, l’une des pages les plus sombres de l’histoire du foot français. La prestigieuse génération de Jean-Pierre Papin et Éric Cantona rate la Coupe du monde 94 aux États-Unis, pour cause de défaite in extremis contre la Bulgarie (2-1) d’Emil Kostadinov.
Le 17 novembre 1993, dans la froideur du Parc des Princes, Kostadinov éteint tous les espoirs français d’une frappe sous la barre transversale qui donne la victoire à la Bulgarie (2-1).
Les Bleus n’avaient pourtant besoin que d’un match nul…
1986, 2002, 2018… Désillusions Oranje
Troisièmes de la Coupe du monde 2014, les Pays-Bas, qui n’ont plus leur lustre d’antan, ne verront pas la Russie cet été. Cet échec est loin d’être le premier pour les Oranje.
Au titre des plus grandes déceptions, la génération des Marco Van Basten, Frank Rijkaard ou Ruud Gullit qui manque la Coupe du monde 1986 au Mexique. Ils se rattraperont en remportant l’Euro deux ans plus tard.
Autre échec majeur, le Mondial-2002 (Corée du Sud et Japon), que les Néerlandais regarderont à la télévision. Là encore, ils avaient pourtant un gros potentiel avec des joueurs de la trempe d’Edgar Davids, Marc Overmars, Clarence Seedorf et Ruud Van Nistelrooy.
Le Quotidien/AFP