Lors des éliminatoires du Mondial-2027, le Luxembourg sera opposé en Ligue B à trois nations classées entre les 20e et 68e rangs mondiaux, pour sa première campagne à ce niveau.

Du haut de sa 110e place au classement FIFA, la sélection féminine du Luxembourg avait bien conscience qu’elle n’avait aucune chance d’être épargnée, hier, au tirage au sort des éliminatoires du Mondial-2027, où elle évoluera pour la toute première fois en Ligue B, la deuxième division continentale, après avoir survolé son groupe de Ligue C (cinq victoires, un nul) lors de l’édition 2025 de la Ligue des nations.

Versées dans le chapeau 4 en vertu de leur statut de promues, les Rout Léiwinnen pouvaient, dans le meilleur des mondes, hériter d’adversaires classés entre les 32e et 72e rangs mondiaux, soit les positions des équipes présentant le moins bon classement Fifa dans les chapeaux 1 (le Pays de Galles) et 3 (l’Albanie).

Les Lionnes passeront au révélateur belge

Elles n’ont même pas eu cette «chance», puisque des boules sont sortis les noms de la Belgique, l’équipe… la mieux classée du chapeau 1 (20e), un quart de finale de championnat d’Europe à son actif, de l’Ecosse, 25e nation mondiale, et d’Israël, qui pointe en 68e position et est également promue à ce niveau mais sort de deux campagnes sans la moindre défaite en Ligue C.

Si Dan Santos aurait trouvé «intéressant» de retrouver l’Irlande du Nord, pour «voir où (le Luxembourg) en est» depuis les deux défaites subies (4-0 en septembre 2021 et 1-2 en septembre 2022) face aux Nord-Irlandaises dans le cadre des éliminatoires du Mondial-2022, c’est ainsi face à un adversaire d’un acabit encore supérieur que le sélectionneur grand-ducal aura l’opportunité de mesurer les progrès de son équipe l’an prochain : la Belgique.

Battues sur le plus petit des scores en juin 2021 à Wiltz (0-1) par leurs voisines, à l’occasion d’un match amical qui n’était que le troisième de Santos sur leur banc, les équipières de Laura Miller (déjà titulaire à l’époque, au même titre que Lucie Schlimé, Emma Kremer, Kimberley Dos Santos et Marta Estevez) s’étaient beaucoup plus lourdement inclinées un an plus tard à Lierre (6-1), toujours en amical.

C’était juste avant un championnat d’Europe dont la Belgique, pour sa deuxième participation (après 2017), avait atteint les quarts de finale et depuis, les Red Flames ont enchaîné avec une troisième présence consécutive à l’Euro, cet été en Suisse (élimination au 1er tour), quelques mois après avoir battues les futures (doubles) championnes d’Europe anglaises en Ligue des nations (3-2, le 8 avril 2025).

L’Ecosse? Une première. Israël? C’est tout comme

Dans cette dernière compétition, les Belges sortent de deux campagnes en Ligue A, chacune achevée à une troisième place synonyme de barrage, le premier remporté contre la Hongrie en 2024, le second perdu cet automne contre l’Irlande. Idem pour l’Écosse, qui a fréquenté l’élite en 2023/2024 et en 2025 et s’y est classée deux fois quatrième, sans glaner le moindre succès, mais est remontée entre-temps à la faveur de sa bonne campagne de qualification à l’Euro-2025 (première de son groupe de Ligue B).

Dans ce groupe 4, outre deux nations reléguées, le Luxembourg sera également opposé à partir d’avril 2026 à un promu, Israël. Un adversaire que la sélection féminine, fondée en 2006, a déjà affronté – au contraire de l’Écosse – en octobre 2009, quand elle était encore balbutiante et coachée par le regretté Romain Jean (décédé en novembre 2024), pour une terrible défaite 9-1 à Ness Ziona en match amical. Seize ans et demi plus tard, la donne sera assurément différente.