La Hongrie a accepté l’extension du mandat d’arrêt européen visant Rui Pinto, « hacker » à l’origine des « Football Leaks », demandée en juillet par le ministère public portugais, afin d’élargir l’enquête, a-t-on appris vendredi auprès de la justice portugaise.
Rui Pinto a été extradé par Budapest parce qu’il aurait tenté de faire chanter le fonds d’investissement Doyen Sports en exigeant entre 500 000 et un million d’euros pour cesser de publier des documents qu’il avait obtenus illégalement dans les systèmes informatiques du club Sporting Portugal et de Doyen. Ses avocats affirment qu’il avait renoncé de lui-même à sa tentative de chantage.
L’extension du mandat permettra de poursuivre le hacker, en détention provisoire depuis le mois de mars au Portugal, pour d’autres infractions que celles sur la base desquelles il a été extradé. D’après les médias portugais, les enquêteurs le soupçonnent également d’avoir accédé à d’autres messageries électroniques telles que celles du ministère public, du ministère de l’Intérieur portugais, de la Fifa, de la police ou encore de cabinets d’avocats.
« Cette sollicitation a obtenu une réponse positive de la part des autorités hongroises qui ont accepté le 13 août dernier l’extension du mandat d’arrêt européen », indique un communiqué du Département central d’investigation et d’action pénale. Les avocats de Rui Pinto présentent leur client comme un « très important lanceur d’alerte européen » ayant permis aux parquets de plusieurs pays, dont la France et la Belgique, d’ouvrir des enquêtes sur les malversations présumées dans le football.
LQ/AFP