Hesperange l’a mauvaise. La perte de son titre a conduit à un vaste remaniement de son effectif, dont on attend encore les officialisations. Mais avec quel coach ?
Le Swift a repris le chemin de l’entraînement en début de semaine, sans entraîneur. Les joueurs présents ont rechaussé les crampons sous les ordres d’Hakim Menaï, leur «team manager», en attendant que le remplacement de Roland Vrabec soit officialisé. Quand ? Si le désastre ayant conduit à la perte de la place européenne a au moins un bénéfice, c’est de laisser le temps de se réorganiser pour repartir à la conquête du titre. Et Hesperange le prend, pour ne pas se tromper d’homme fort, alors que les très expérimentés Fangueiro et Vrabec ont successivement échoué à conduire cette équipe décidément réfractaire aux grands noms, puisque encore tout récemment, Vincent Hognon n’est pas parvenu à y imposer sa patte.
Mais très concrètement, les dirigeants n’attendent pas d’avoir le maître à bord pour choisir l’équipage. Avant même la finale (perdue) de la Coupe contre le Progrès, Flavio Becca (qui ne considérait pas que cela puisse sauver la saison) avait indiqué dans ces colonnes qu’il entendait procéder à un vaste remaniement. Vrabec lui-même lui avait donné raison après avoir été poussé vers la sortie : «Le club n’en a pas eu pour son investissement cette saison». Ainsi, les grandes manœuvres ont commencé.
Seize noms ont disparu de l’organigramme
Et sur une liste sortie au moment de la reprise, pas mal de noms ont disparu de l’effectif. Clément Couturier, Cédric Sacras et Raphaël Holzhauser, c’était connu. Il était logique également de retrouver dans la charrette les très peu utilisés (voire pas du tout quand les blessures ou l’état de forme les empêchaient d’être alignés) Bridge Ndilu, Mohamed Gouaida, Malek Baayou, Blankson Anoff, Moussa Seydi, Gustavo Hemkemeier, Rachid Alioui ou Mohamed Morabet. Mais l’absence dans cette liste de Roman Pierrard, Jaime Simões, Yoane Lasme, Lado Akhalaia et Abdoul Karim Danté étaient peut-être un peu moins attendues. En tout, cela fait seize noms. C’est énorme.
Mais la reconstruction a semblé aussi faire émerger quelques noms du chapeau hesperangeois. Notamment pour repeupler la défense centrale. Il y aurait là notamment Mathis Lemeray, 22 ans et 1,86 m, un Français en provenance d’Avranches et qui sort d’une saison à 27 matches en Nationale 1. Mais aussi Kobe Bohets, 21 ans et 1,85 m, un ex-international belge en catégories jeunes et qui évoluait en réserve de Malines (D4), où il a été formé. Bref, cela ressemble à un pari sur l’avenir et la réussite de l’opération Luca Ferrara la saison passée quand tant de joueurs a priori confirmés ont échoué à s’imposer, a visiblement donné de nouvelles orientations au recrutement.
Deux défenseurs, mais aussi deux attaquants
L’attaque n’est pas en reste. Le Camerounais Jérôme Mabom serait en train de débarquer en provenance de Sandweiler, mais c’est l’autre recrue qui ressemble a priori le plus à l’ADN de la maison puisqu’arriverait également Emmanuel Mbende, Allemand né à… Douala, au Cameroun. Le joueur de 28 ans, formé au Borussia Dortmund et à Birmingham, s’est montré jusque-là un grand voyageur : Chemnitzer, Cambuur et récemment, l’Italie avec Catane, Viterbese et Monterosi en Serie C la saison dernière. Un joli pedigree, mais qui demande à être confirmé puisque le club n’a communiqué encore officiellement sur aucun point, malgré ce qui ressemble déjà à une réorganisation assez logique et structurée.
En additionnant toutes les forces vives de la liste, y compris les jeunes du club appelés à intégrer les séances, avec toujours la présence de Dominik Stolz, pourtant pressenti à l’export, on n’arrive pas encore à trente noms. Un effectif très raisonnable. Qui va forcément beaucoup s’étoffer ?